Un autre coup de pied dans le cul !
« Lundi matin
Legault, Drainville et toute la bande Vont voir Justin
Pour lui faire des demandes Mais comme y était pas là François Legault a dit : Puisque c’est comme ça On reviendra mardi !
Mardi matin
Legault, Drainville et toute la bande Vont voir Justin
Pour lui faire des demandes Mais comme y était pas là François Legault a dit : Puisque c’est comme ça On reviendra mercredi ! Mercredi matin… »
NON C’EST NON !
Ça, c’est la chanson que François Legault chante depuis son élection le 18 octobre 2018.
« Monsieur Trudeau, pouvez-vous nous donner des pouvoirs supplémentaires ? »
Et chaque fois, ça finit de la même façon.
« Non, François ! Allez, ouste, coucouche panier ! »
Et la porte d’Ottawa se referme sur le nez du Québec.
La seule différence est que cette foisci, à la fin de sa ritournelle, François Legault a ajouté une nouvelle strophe :
« Puisque c’est comme ça, on va revenir le 30 juin ! »
On va laisser le temps à Justin Trudeau d’inventer une autre façon de nous dire non.
D’où la question quiz des quatre dernières années : ça va prendre combien de coups de pied au cul pour nous rendre compte que nous perdons notre temps à aller quémander notre dû à Ottawa ?
Cet exercice est d’autant plus humiliant qu’à chaque tentative, on ressort encore plus faible que la dernière fois.
Comme l’écrivait Félix Lévesque, membre du Centre pour l’étude de la citoyenneté démocratique, dans Le Devoir hier, « L’autonomisme de François Legault perpétue une sorte de vulnérabilité du Québec en nous enfermant dans des luttes politiques où nous ne possédons aucun levier. […] Chaque fois que le gouvernement Legault essuie un échec, c’est le pouvoir québécois qui en prend un coup. »
« Quand on dit non, c’est non », diton.
Visiblement, la CAQ n’a pas reçu le mémo.
On continue de frapper à la porte de la tour d’ivoire de la jolie Fédération en espérant qu’elle laisse tomber sa longue chevelure blonde par la fenêtre nous permettant, enfin, de la rejoindre.
C’EST QUOI, LA STRATÉGIE ?
Jamais je croirais que monsieur Legault ne savait pas que Justin allait l’envoyer de nouveau paître.
Bien sûr qu’il le savait ! Il est peutêtre maladroit, mais il n’est pas idiot.
Alors de deux choses l’une : ou bien le chef de la CAQ est maso et aime se faire humilier en public, afin que tout le monde sache à quel point il est impuissant.
Ou bien monsieur Legault VOULAIT justement que Justin lui dise de nouveau « Non ! »
D’un côté comme de l’autre, je ne comprends pas la stratégie.
Plus le Québec se fait dire « Non », plus ça aide le camp du « Oui », non ?
Plus PSPP grimpe dans les sondages, et plus la CAQ s’enfonce !
Alors c’est quoi, l’idée ?
Bien malin celui qui comprendra… M. Legault se dit peut-être qu’à force d’écoeurer Ottawa, Justin Trudeau va jeter la serviette et dire : « OK, d’abord, les v’là, tes nouveaux pouvoirs, retourne dans tes terres et sacre-moi la paix ! »
On va l’avoir à l’usure, comme dit l’autre…
Le hic, c’est que ce n’est pas le Canada qui s’use à accumuler ainsi les défaites.
C’est nous.
Et après ça, on se demande pourquoi autant de nouveaux arrivants ont de la difficulté à se dire Québécois…
Ça vous tenterait, vous, de vous identifier à un perdant qui non seulement montre l’autre joue quand il se fait gifler, mais ses deux fesses ?
« On va évaluer nos options », de dire François Legault, une marque de pied bien en vue sur le fond de la culotte. Quelles options ?
Que les fédéralistes de la CAQ et du PLQ nous le disent : quelle option reste-t-il, sinon prendre nos cliques et nos claques ?
Porter une perruque et un faux-nez la prochaine fois qu’on frappera à la porte de Justin, pour qu’il ne nous reconnaisse pas ?
Ça va prendre combien de gifles pour qu’on finisse par comprendre ?