La laïcité à la française 20 ans plus tard
On commémore actuellement les 20 ans de la loi française interdisant les signes religieux ostentatoires à l’école.
Il s’agissait alors de contenir la poussée du voile islamique dans les établissements scolaires, qui s’était imposé de très inquiétante manière depuis 1989 – l’année de la première controverse le concernant.
Le gouvernement voulait sanctuariser l’école, et permettre à chacun, et surtout, à chacune, d’y entrer en se délivrant de ses assignations religieuses et des contraintes de sa communauté d’origine.
VOILE
L’école devait être un lieu voué à la raison. Les étudiantes pouvaient y arriver avec leur voile et le remettre en sortant : dans les murs de l’école, il n’avait pas sa place.
Mais le législateur avait évidemment un souhait : que l’école impose ainsi une nouvelle norme sociale et que l’islam prenne le pli culturel de la société française, en acceptant ses moeurs.
L’heure est au bilan : peut-on parler d’une réussite ? Plus ou moins.
Cette loi était nécessaire, et elle l’est encore. Mais elle n’est pas parvenue à contenir l’islamisation de la société.
Pour une raison simple : l’immigration massive n’a pas été stoppée, et les mécanismes intégrateurs à la société française se sont brisés, d’autant qu’on assimile au racisme la défense décomplexée de son identité.
Et de nombreux territoires, en France, vivent désormais sous le règne d’une autre culture que la culture française. Les jeunes musulmanes qui voudraient se délivrer du voile, et elles sont nombreuses, ne le peuvent pas : le prix à payer pour le retirer serait trop élevé.
INQUIÉTUDE
On oublie souvent que les musulmans modérés et les femmes musulmanes sont les premières victimes de l’islamisme, qui veut les enrégimenter, les soumettre à ses exigences.
Et à travers cela, ce choc des civilisations traverse la société française au quotidien, qui a peur de perdre progressivement sa laïcité et tout simplement, son identité.