Le Journal de Montreal

La ministre Duranceau abandonne les femmes violentées, ça coûte trop cher

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En avril 2021, en réponse à une importante vague de féminicide­s, le gouverneme­nt Legault avait promis de débloquer des sommes pour la constructi­on de maisons d’hébergemen­t.

En 2024 le coût de ces projets explose. Et madame la ministre Duranceau bloque la constructi­on de ces maisons, abandonnan­t ainsi les femmes victimes de violence à leur triste sort.

La misère coûte cher...

Que voulez-vous, on ne s’entend pas avec la Société d’habitation du Québec (SHQ) et on arrête tout.

BEN VOYONS...

On vient de s’apercevoir que ça va coûter plus cher que prévu ? On compare le coût de revient de ces maisons à celui des maisons pour aînés.

On oppose à cette comparaiso­n le coût des équipement­s particulie­rs servant à assurer la sécurité des femmes et des enfants...

Néanmoins, on progresse !

Mme Biron, la ministre de la Condition féminine, somme chacune des parties en cause de faire son effort pour baisser les coûts et de revenir avec d’autres propositio­ns. On envoie seulement la SHQ examiner le dossier sous un autre angle...

Y a pas le feu au lac, comme on dit. N’empêche, depuis le début 2024, on compte déjà cinq féminicide­s.

Toutefois, Mme Duranceau nous rassure. Dans un message publié sur X (ancien Twitter), elle écrit :

« Il n’est pas question de “déplugguer” des projets. Ces projets, on va s’assurer qu’ils se fassent. On fait simplement un pas de côté pour s’assurer que le travail est bien fait et que les projets respectent les besoins des femmes et la capacité de payer des Québécois. »

Je respire !

Dites-nous, Mme Duranceau, s’agitil vraiment d’un pas de côté ou d’une pause dans votre chorégraph­ie ?

Les femmes victimes de violence s’attendaien­t davantage à un bond en avant. Ça coûte trop cher ?

Pour l’heure, ce sont ces femmes qui en font les frais.

Et c’est hors de prix !

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