Le Journal de Montreal

David La Haye a tout donné dans STAT

Son personnage de Jérôme Dumont fait réagir

- SARAH-ÉMILIE NAULT Le Journal de Montréal

David La Haye n’a regardé aucune image de son personnage dans la série STAT, car il n’a pas de télévision. Très présent sur les réseaux sociaux, cependant, l’acteur sait que son Jérôme Dumont fait beaucoup réagir. « Je vois que mon personnage a un impact, parce que les gens sur la rue m’arrêtent chaque jour pour m’en parler », confie-t-il.

David La Haye est au fait qu’il aurait pu visionner les épisodes sur un ordinateur. « Je n’ai pas voulu le regarder, car j’étais trop nerveux », admet le comédien de 57 ans.

Il explique ne pas avoir passé d’audition pour ce rôle qui semble, en effet, taillé sur mesure pour lui.

C’est d’ailleurs la première fois que son look dans la vraie vie coïncide parfaiteme­nt avec celui d’un de ses personnage­s.

L’ENVIE DE TOUT DONNER

« Quand un rôle est un cadeau, tu as encore plus envie de tout donner. Pour Blue Moon et Les pays d’en haut, j’avais passé des auditions et je trouvais cela un peu dur, car ça fait 35 ans que je fais ce métier, j’ai 16 prix internatio­naux et de nombreuses nomination­s... Mais les rôles spécifique­s et un peu durs, on me les offre parce qu’on sait que je suis assez fantaisist­e et versatile pour faire des affaires un peu wild », raconte le comédien qui a marqué l’imaginaire québécois en jouant dans le film Un crabe dans la tête d’André Turpin en 2001.

Du personnage de Jérôme Dumont, David La Haye ne savait que peu de chose : qu’il était en psychose temporaire due à des excès de drogue, qu’il devait avoir l’air d’un sans-abri, mais qu’il était finalement « un gosse de riche ».

« Je suis parti avec cela, à l’intuition et à l’instinct. J’ai lu un peu sur la psychose temporaire, mais je n’ai pas pu creuser cela, car je n’avais que six jours de préparatio­n. Ils m’ont donné beaucoup de latitude pour composer mon personnage », explique-t-il.

Le premier réalisateu­r (ils sont cinq qui dirigent le plateau de STAT chaque semaine, en rotation) l’a beaucoup laissé improviser. Les séquences où on le voit tout casser dans une petite salle ont largement été imaginées par l’acteur. « J’avais deux lignes et j’ai inventé », lance-t-il en souriant.

Ce rôle représente aussi des retrouvail­les avec le comédien Patrick Labbé avec qui il a travaillé pendant trois ans sur la série Mirador. Il semble d’ailleurs que l’interprète du psychiatre Philippe Dupéré soit « un grand ricaneur », ce qui a rendu difficile, pour les deux amis, de jouer des scènes sérieuses ensemble.

DES PROJETS ICI ET AILLEURS

Aux gens du public qui viennent lui dire qu’on ne le voit pas assez à la télévision québécoise, David La Haye explique qu’il n’a jamais arrêté de travailler pour autant.

Ses derniers projets – deux films qui ne sont pas encore sortis sur les écrans, dont un qui fut tourné en Saskatchew­an – se sont simplement faits en anglais.

Il confirme toutefois qu’avant même son « retour » dans STAT, des choses se profilaien­t pour lui au Québec cette année.

« Je ne peux rien dire pour le moment, mais j’ai de beaux projets pour l’été et l’automne, au cinéma et à la télé. On attend des nouvelles », dit-il.

 ?? CAPTURE D’ÉCRAN, ICI TÉLÉ ?? Le comédien David La Haye dans le rôle de Jérôme Dumont de la série STAT.
CAPTURE D’ÉCRAN, ICI TÉLÉ Le comédien David La Haye dans le rôle de Jérôme Dumont de la série STAT.

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