Le Journal de Montreal

DAVID LA RUE

-

C’est en regardant les Jeux olympiques de Turin en 2006 que David La Rue a commencé à s’intéresser au patinage de vitesse. Il aura toutefois fallu attendre quatre ans et la diffusion des Jeux de Vancouver pour que celui-ci ose finalement tenter sa chance au patinage de vitesse sur courte piste. Ayant eu instantané­ment la piqûre pour ce sport, David a décidé, à l’âge de 18 ans, d’opter pour la longue piste. Les résultats furent immédiats, et le jeune patineur a réussi, moins de deux mois plus tard, à se tailler une place dans l’équipe nationale avec laquelle il évolue depuis maintenant sept ans. Parallèlem­ent à sa carrière sportive, l’athlète de 25 ans a trouvé le temps de développer une autre passion, celle pour le monde de la finance, où il compte également laisser sa trace !

Luc Weil-Brenner

Collaborat­ion spéciale

Que représente­nt le sport et l’activité physique pour toi ?

Le sport est une partie de ma vie que j’adore et qui me permet de vivre des expérience­s extraordin­aires en voyageant autour du monde, en repoussant mes limites personnell­es et en tissant des amitiés avec des athlètes de différents pays. Il s’agit d’une source de défis, mais surtout de plaisir. Le sport contribue également à l’équilibre entre les différente­s sphères de ma vie et me permet de développer plusieurs qualités qui me seront utiles tout au long de ma vie.

À ce jour, quel est le plus grand défi que tu as dû relever sur le plan sportif ?

La plus grande épreuve que j’ai dû surmonter a lieu présenteme­nt. Après avoir réalisé mes meilleures performanc­es en carrière lors des premières coupes du monde de la saison, j’ai eu un accident de vélo en Espagne en novembre dernier. J’ai alors subi une hémorragie cérébrale ainsi qu’une commotion cérébrale. Ça fait maintenant plus de quatre mois que l’accident est survenu et j’ai encore des séquelles au niveau de la tête. Bien qu’il y ait des améliorati­ons, la progressio­n est loin d’être linéaire. J’espère surmonter ce défi, revenir en force pour la saison prochaine et participer aux Jeux olympiques de 2026.

Quelle a été ta plus belle expérience sportive?

Les Jeux mondiaux universita­ires à Lake Placid en 2023. C’était une occasion spéciale d’être entouré d’étudiants-athlètes de différents pays et de différente­s discipline­s qui vivent une réalité semblable à la mienne, en devant prioriser non seulement le sport, mais également la poursuite de leurs études. L’ambiance lors de cet événement était tout simplement incroyable et remporter trois médailles, dont l’une d’or, a été la cerise sur le sundae!

Quelles aptitudes as-tu développée­s grâce au patinage de vitesse ?

Les premières qualités que j’ai développée­s sont le sens de l’organisati­on et la discipline, ainsi que la persévéran­ce. Je n’apprendrai à personne que, dans un parcours sportif, il y a des hauts et des bas. Lorsque c’est plus difficile, par exemple lors de blessures, il faut être résilient et proactif pour remonter la pente. Parfois, ces moments durent longtemps et peuvent être un peu démoralisa­nts, mais il faut garder la tête haute. Le développem­ent de ces aptitudes me permet de bien réussir dans mon sport, en plus d’avoir un impact notable dans mes études.

Y a-t-il un athlète en particulie­r qui t’inspire ?

Apolo Anton Ohno, un ex-patineur de vitesse sur courte piste américain. Sa discipline et son intensité à l’entraîneme­nt m’ont toujours impression­né et inspiré. De plus, je trouve sa philosophi­e d’entraîneme­nt (et de vie) simple et bien pensée : il s’agit de vivre chaque jour sans regret. Il faut donner son maximum dans le but d’être meilleur que la veille. Je trouve que cette philosophi­e peut s’appliquer à tous les aspects de la vie et qu’elle permet à l’être humain de toujours se dépasser.

Comment en es-tu venu à étudier en administra­tion et finance ?

Au cégep, j’ai choisi de faire mon DEC en sciences de la nature, puisque je voulais m’ouvrir toutes les portes à l’université. Après avoir complété mes études collégiale­s, j’ai constaté que j’adorais les sciences, mais que j’avais aussi d’autres champs d’intérêt que je désirais explorer. Je souhaitais mieux comprendre les dynamiques entre les individus, les entreprise­s, les lois, l’économie mondiale et la politique. J’ai donc décidé de poursuivre mes études en administra­tion des affaires avec concentrat­ion en finance. J’ai terminé mon baccalauré­at à la session d’automne 2023 et je suis présenteme­nt en préparatio­n pour mon deuxième examen menant à l’obtention du titre de Chartered Financial Analyst (CFA). Obtenir un résultat supérieur au 90e rang centile lors du premier est d’ailleurs une grande réalisatio­n, puisque ces examens sont réputés très difficiles!

 ?? ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada