Le Journal de Montreal

Un circuit féminin de Floride bannit les transgenre­s

- FRANÇOIS-DAVID ROULEAU Le Journal de Montréal

Le circuit de golf féminin NXXT en Floride a pris une grande décision. Il bannit dorénavant de ses compétitio­ns les personnes transgenre­s. Ainsi, par souci d’équité dans la compétitio­n, l’une de ses meneuses, Hailey Davidson, ne peut plus prendre le départ. Ce qui a suscité un tollé dans la communauté et poussé le grand patron à s’expliquer.

« En naviguant dans l’univers évolutif des sports, il est crucial de conserver l’intégrité de la compétitio­n qui est la pierre angulaire des sports féminins », a réagi Stuart McKinnon.

« Protéger les catégories est un aspect fondamenta­l du sport, à tous les niveaux », ajoute le chef de la direction.

« Pour notre “Tour”, il est essentiel de conserver ces catégories pour les femmes biologique­s. »

AVANTAGE

Réglemente­r les personnes qui ont changé de sexe est un débat qui fait rage dans de nombreux sports, notamment à la boxe où la sécurité dans le ring soulève énormément de questions.

Au golf féminin, une athlète transgenre est avantagée entre autres en raison de sa puissance physiologi­que.

Le NXXT Women’s Pro Tour est l’un des circuits américains ayant une alliance avec la LPGA et son circuit de développem­ent, le Epson Tour. Les 10 meilleures golfeuses du NXXT obtiennent des exemptions aux tournois de l’antichambr­e de la LPGA.

Avec une victoire et huit tops 10 cette saison, Hailey Davidson se retrouve au deuxième rang du classement général. C’est d’ailleurs cette victoire en janvier, au cinquième tournoi de la saison, qui a lancé le virulent débat sur son éligibilit­é. Le circuit a mené un sondage auprès de ses membres. La décision de bannir Davidson a ensuite été prise.

« CLAQUE EN PLEIN VISAGE »

« C’est une claque en plein visage à toutes les athlètes féminines qui se font dire que n’importe quel homme peut devenir une femme et les battre malgré tout le travail qu’elles y ont mis dans leur vie », a écrit Davidson dans Instagram après cette décision en pointant les habiletés et la puissance des golfeuses sur le circuit de la LPGA. « Ils pensent qu’ils m’attaquent, mais [en fait] ils attaquent et diminuent toutes les autres athlètes féminines. »

Selon elle, ses coups de départ ne franchirai­ent pas 245 verges en moyenne.

Ailleurs aux États-Unis, le Cactus Tour en Arizona a aussi statué en février que seules les femmes biologique­s y sont admises.

La politique de la LPGA accepte les golfeuses ayant changé de sexe après la puberté si elles obtiennent leur carte. Aucune golfeuse transgenre n’a participé à un tournoi de la LPGA et du Epson Tour.

Newspapers in French

Newspapers from Canada