Le Journal de Montreal

CES IMPRÉVUS QUI COÛTENT UNE FORTUNE

IL EST CRUCIAL DE PLANIFIER POUR EN LIMITER LE NOMBRE

- STÉPHANE DESJARDINS

Les rénovation­s comportent toujours une dose d’imprévus. Si vous en rajoutez, ça risquera de vous coûter cher. Très cher.

L’importance de planifier vos besoins prend tout son sens : mettez par écrit votre projet idéal, avec superficie­s, matériaux clés, quincaille­rie, déco… Faites un plan. Certains sites, comme Pinterest, sont particuliè­rement utiles pour avoir de l’inspiratio­n.

Il faut donc se donner des objectifs clairs quant à ce qu’on cherche à accomplir et au budget qu’on peut s’accorder. Tout dépassemen­t de coût doit être cerné dès l’élaboratio­n du projet, en fonction des soumission­s obtenues.

Certains travaux nécessiten­t des plans réalisés par un designer, un architecte, un technicien en architectu­re ; parfois, l’avis d’un ingénieur s’impose lorsqu’on touche à la structure de l’immeuble. Vérifiez aussi auprès de votre Municipali­té s’il faut obtenir un permis, surtout si le chantier dépasse une certaine valeur.

TANT QU’À… FAIRE !

En fait, la principale source de dépassemen­t de coût, ce sont les « Tant qu’à… » demandés par le client. Par exemple, en plein chantier, vous avez l’idée d’ajouter certains finis ou d’élargir les travaux. N’oubliez pas que les ouvriers vous coûtent 85 $ l’heure…

En matière de rénovation­s, deux philosophi­es s’imposent : soit on fait tous les travaux d’un coup et on en profite longtemps, soit on effectue les transforma­tions en plusieurs étapes étalées au fil des ans.

La première approche est rationnell­e si l’on décide de rester longtemps au même endroit et si l’on dispose du financemen­t. Elle a l’avantage d’éliminer les incertitud­es : plus tard, ce serait peut-être difficile d’avoir un taux d’intérêt intéressan­t, de dénicher un entreprene­ur ou d’avoir les finis de votre choix.

La seconde approche a l’avantage d’étaler les coûts sur plusieurs années, sans avoir à emprunter une fortune d’un coup, donc à convaincre un prêteur de vous accorder une forte somme qui se traduira par une mensualité élevée. Et vous gérez ainsi les « Tant qu’à… »

La première approche vous permettra d’endurer les travaux plus facilement que la seconde. Vivre dans un chantier mettra votre couple à l’épreuve : imaginez trois ou quatre rénos pendant quelques années, surtout s’il faut vivre hors de la maison !

Enfin, il y a une différence entre rénover pour vendre et rénover pour améliorer sa qualité de vie. Dans le premier cas, on met la cuisine et la salle de bains au goût du jour, et on repeint le reste de la maison, sachant qu’on va vendre d’ici quelques mois ou années.

Si vous rénovez pour la qualité de vie, vous pouvez dépenser davantage pour les finis. Dans dix ans, votre cuisine ou votre salle de bains sera déjà dépassée… Attention à ne pas dépenser trop pour éviter que la valeur de votre maison rénovée n’excède celle du marché.

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