Québec souhaite créer un « palmarès » des écoles
Le tableau de bord en éducation permettra d’améliorer la réussite, croit Drainville
Taux de diplomation, résultats aux examens ministériels et postes vacants dans les écoles québécoises : le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, espère augmenter la réussite des élèves grâce à un nouveau tableau de bord qui deviendra ultimement un « palmarès » des écoles, avec la publication de données par établissement.
Le tableau de bord de l’Éducation, accessible en ligne depuis hier, est inspiré de celui mis sur pied en Santé : il permet d’avoir accès en quelques clics à neuf indicateurs clés du réseau scolaire, dont le taux de décrochage et le nombre d’élèves. Même les données sur la qualité de l’air dans les classes s’y retrouvent.
À partir du mois d’août, le nombre de postes vacants dans les écoles sera diffusé en temps réel et mis à jour chaque semaine.
Bernard Drainville affirme qu’il s’agit d’un « méchant exercice de transparence » qui constitue un jalon vers la « modernisation » du réseau scolaire, ce qui permettra de prendre de meilleures décisions, fait-il valoir en entrevue au Journal.
Les chiffres sont pour l’instant présentés par centre de services, de même que par réseau public et privé, ce qui constitue déjà « une très grande avancée », dit-il.
RÉSULTATS PAR ÉTABLISSEMENT
Or ce n’est qu’un début. Bernard Drainville veut « éventuellement » publier ces résultats et indicateurs « par école ». On n’est pas encore rendu là, mais c’est l’objectif. »
« Le palmarès des écoles, éventuellement, je pense que ça devrait être nous qui devrions le rendre public », a-t-il ajouté, en faisant référence au Palmarès des écoles secondaires que Le Journal publie annuellement depuis une quinzaine d’années.
M. Drainville estime qu’il est possible de faire les choses « correctement », en comparant des écoles « issues d’un même milieu » qui présentent « le même indice de défavorisation ».
Les informations publiées présentement par centre de services scolaire ne sont pas présentées en ordre, sous forme de classement, mais elles sont accessibles, ce qui permet de faire des comparaisons.
« Pour s’améliorer, il faut connaître nos résultats et accepter de se comparer », affirme le ministre.
S’INSPIRER DES BONNES PRATIQUES
« Inspirons-nous des bonnes pratiques pour être meilleurs partout dans le réseau », ajoute M. Drainville, qui parle d’un « changement de culture » en éducation.
Par ailleurs, Québec compilera les résultats des élèves en cours d’année scolaire, ce qui permettra aux centres de services scolaires et aux écoles d’intervenir plus rapidement pour offrir de l’aide supplémentaire dans les classes où les résultats sont en dessous de la moyenne, explique le ministre.