Le Journal de Montreal

Loblaw surveille les factures à la sortie des caisses libre-service

Un système antivol évalué en Ontario bloque la sortie du magasin aux malfaiteur­s

- GABRIEL CÔTÉ

Loblaw teste un nouveau système antivol dans quatre épiceries en Ontario, où les clients qui paient leurs achats à une caisse libre-service doivent désormais scanner leur facture avant de pouvoir quitter les lieux. Ces machines ne seront pas déployées au Québec, du moins pas tout de suite, assure la grande chaîne.

« Le projet pilote est en cours présenteme­nt dans quelques magasins de l’Ontario seulement et il n’y a pas de déploiemen­t prévu pour l’instant au Québec », a fait savoir une porte-parole dans une déclaratio­n écrite transmise au Journal.

Les caisses libre-service sont en pratique devenues la norme dans les supermarch­és, mais ce système commode pour les achats rapides est aussi moins efficace contre les vols à l’étalage, de plus en plus nombreux depuis quelques années, notamment à cause de la hausse du coût de la vie.

En effet, la part des marchandis­es déclarées volées sur les ventes totales a augmenté, passant d’une moyenne de 0,7 % en 2021, à 0,85 % l’année suivante et à 1 % en 2023, selon Statistiqu­e Canada.

Pour donner une idée, 1 % des ventes au détail au Québec représente à peu près 1,8 milliard $ pour une année.

DES CLIENTS MÉCONTENTS

Loblaw a donc installé des numériseur­s à facture, comme il y en a par exemple dans d’autres magasins comme les Costco, et compte mesurer le niveau d’efficacité de cette technologi­e contre les vols au cours des prochains mois.

Le fonctionne­ment de ces dispositif­s est simple : une fois leurs emplettes payées, les clients doivent scanner leur facture afin d’ouvrir une barrière et de pouvoir quitter l’épicerie. S’ils essaient de passer sans avoir préalablem­ent contrôlé leur facture, une alarme est déclenchée.

L’efficacité de ce système reste à prouver, mais pour l’instant, certains clients des commerces visés par le projet pilote ont exprimé de l’insatisfac­tion dans les réseaux sociaux.

« Pourquoi Loblaw nous donne-t-il encore des raisons d’être fâchés ? », s’interroge une internaute, qui s’est sentie « humiliée » par le déclenchem­ent du système d’alarme.

AUTRES MOYENS CHEZ METRO

Du côté de Metro, on soutient que des efforts sont déployés pour contrer la hausse des vols en épicerie, mais qu’il n’est pas question d’installer des numériseur­s de facture comme l’a fait son concurrent.

« Nous mettons en place un ensemble de moyens pour prévenir et limiter nos pertes au maximum », a déclaré une porte-parole dans une déclaratio­n écrite au Journal.

« De plus, nous évaluons plusieurs technologi­es qui nous permettrai­ent de prévenir le vol, mais celle que Loblaw a testée n’en fait pas partie. »

Appelé à préciser de quelles technologi­es il s’agit, Metro a préféré ne pas répondre « pour des raisons de sécurité ».

 ?? ADOBE STOCK PHOTO ?? Une épicerie de la bannière Loblaws, à Ottawa. Le projet pilote de système antivol est mené dans des supermarch­és ontariens.
ADOBE STOCK PHOTO Une épicerie de la bannière Loblaws, à Ottawa. Le projet pilote de système antivol est mené dans des supermarch­és ontariens.

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