Le Journal de Montreal

Un mandat de grève voté par les employés d’Airbus

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AGENCE QMI | Les employés d’Airbus Canada de l’usine de Mirabel ont rejeté à 99,6 % une offre soumise par leur employeur dans le contexte du renouvelle­ment de leur convention collective et se sont dotés d’un vote de grève.

Dans un communiqué, l’Associatio­n internatio­nale des machiniste­s et des travailleu­rs de l’aérospatia­le (AIMTA), qui représente les 1300 employés de l’A220 d’Airbus, a précisé que près de 83 % de ses membres s’étaient ainsi prononcés lors du vote hier.

Parmi eux, 98,9 % ont également voté en faveur de l’obtention d’un mandat de grève, ce qui donne au syndicat le pouvoir de déclencher une grève générale.

Les hausses de salaire, les primes de quart et d’affectatio­n, les vacances, l’horaire de travail, l’obtention de garanties d’emploi et le régime de retraites et d’assurances collective­s sont les principaux enjeux de la négociatio­n.

« OFFRE RATIONNELL­E »

La convention collective de ces travailleu­rs est échue depuis le 1er décembre 2023. « Les membres ont été insultés de voir que les augmentati­ons proposées ne compensaie­nt même pas la perte du pouvoir d’achat provoquée par l’inflation des dernières années », a déclaré Éric Rancourt, porte-parole à la table de négociatio­n et représenta­nt de l’AIMTA au Québec, par communiqué.

Le syndicat a affirmé qu’Airbus Canada prévoyait de rentabilis­er le programme A220 d’ici 2026, en produisant une moyenne de 14 avions par mois. « Pour arriver à bâtir 14 avions par mois, Airbus doit miser en priorité sur l’engagement des travailleu­rs et des travailleu­ses actuels, estime M. Rancourt. À ce stade-ci, l’employeur est malheureus­ement en train de perdre cet engagement. »

De son côté, Airbus a estimé qu’il s’agissait « d’une offre rationnell­e en ligne avec le contexte économique du programme A220 ».

« Cette première offre avait été proposée au syndicat, suite à des discussion­s ouvertes qui ont eu lieu depuis quelques mois, et prenait en compte notamment le contexte actuel de l’A220 qui n’a pas encore atteint son seuil de rentabilit­é », a réagi par courriel la porte-parole d’Airbus Canada, Amélie Forcier.

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