Souldia revient sur son séjour en prison
Il se confie sur son passé criminel à La vraie nature
Une semaine avant la sortie initiale de son premier album studio, Art Kontrol, Kevin StLaurent, alias Souldia, a été arrêté et emprisonné pour possession d’une arme prohibée et chargée, lui valant l’expulsion de sa maison de disques et l’annulation de son contrat.
« Si, ce jour-là, je n’avais pas été arrêté, peut-être que ma vie aurait pris un autre tournant dans les jours suivants ; soit peut-être je me serais fait tuer ou j’aurais tué quelqu’un », a révélé le rappeur qui a passé trois ans (2009-2011) derrière les barreaux dans sa mi-vingtaine.
À l’époque, son père, qui baignait dans la criminalité depuis des années, était aussi incarcéré à la prison d’Orsainville, et ce, dans la même rangée que lui, a indiqué le musicien limoulois lors de son passage à l’émission La vraie nature.
« Il m’a beaucoup boosté et je lui ai promis de ne jamais revenir en prison, de prendre tous les moyens nécessaires. J’ai été libéré. Trois jours après, j’ai eu l’appel comme quoi il était décédé. Il est mort en prison trois jours plus tard d’un mélange de substances », a-t-il poursuivi.
« C’est le dernier talk qu’on a eu ensemble. Je pense que c’est mon ange gardien. Je pense qu’il me fait arriver beaucoup de bonnes choses », a ajouté l’interprète de Valentina, ému.
RÉSILIENCE
Souldia est né à Limoilou d’un père flirtant avec la criminalité et d’une mère adolescente. Témoin de la dureté de son milieu, le rappeur a commencé à consommer des drogues très tôt dans sa vie, a-t-il avoué.
« J’avais 12 ans, je me suis réveillé à la maison Jean-Lapointe pour adolescent. J’ai fait un genre d’overdose de Xanax et de PCP. Je me suis mis à faire des crimes plus violents. J’avais passé de la drogue, on volait à l’intérieur des maisons, et on m’a arrêté », a-t-il dit à Jean-Philippe Dion.
Le jeune Kevin a alors vécu son adolescence (de 12 à 18 ans) en centre jeunesse. « Ils m’ont carrément réappris à vivre », a exprimé le MC, qui a découvert le rap à cette époque.
ACCRO AUX RÉSEAUX SOCIAUX
Également invité, l’humoriste Arnaud Soly, qui a su tirer son épingle du jeu pendant la pandémie avec ses publications Instagram, a révélé avoir frôlé l’épuisement professionnel tellement son rythme de travail avait été exigeant.
« Je me valorisais tellement dans cette activité créative là, mais là, ça devenait obsédant. Ça me prenait ma journée mur à mur. Un moment donné, j’ai pris un petit pas de recul. Je me suis dit : “regarde, ce n’est pas parce qu’on n’est pas là pendant deux minutes qu’on va disparaître” », a-til confié à Jean-Philippe Dion, avouant avoir toujours le sentiment d’être éjectable, remplaçable.
« Je me dis : “si je ne fais pas un post tous les jours, je vais disparaître” », a ajouté l’humoriste, qui a grandi dans le Centre-Sud de Montréal.
« Il n’y a pas de fin sur les réseaux sociaux. Si tu as un million de likes ,tu es content ; tu te réveilles le lendemain et tu en veux deux millions », a-t-il poursuivi, disant maintenant tendre vers un meilleur équilibre travail-famille.
La vraie nature est diffusée le dimanche après La Voix et peut être reprise sur TVA+.