Le Journal de Montreal

« Il nous manque » – Nick Suzuki

Les joueurs sont derrière leur entraîneur Martin St-Louis, mais il est à se demander quel impact aura son absence

- Jonathan.bernier@quebecorme­dia.com

Les joueurs du Canadien s’apprêtaien­t à sauter sur la patinoire pour la période d’échauffeme­nt lorsque le Tricolore a diffusé la nouvelle du départ précipité de Martin St-Louis, un peu après l’heure du souper au Québec.

Sans donner plus de détails, le communiqué du Tricolore soulignait que l’entraîneur-chef était rentré à la maison pour des raisons familiales.

C’est David Savard, lors d’une entrevue accordée à Renaud Lavoie, au cours du premier entracte, qui a un peu vendu la mèche en soutenant que l’équipe essaierait d’aller « chercher une victoire pour son gars ».

Souhaitant respecter la vie privée et la demande de St-Louis, l’organisati­on a refusé de s’étendre sur la nature et la gravité du problème. Et c’est très bien ainsi.

Cela dit, on peut facilement comprendre que ce n’est pas bénin. On ne quitte pas son équipe pour se porter au chevet de l’un de ses fils pour une simple sinusite. D’ailleurs, on ne sait pas pendant combien de temps St-Louis devra s’absenter.

La santé d’un proche est beaucoup plus importante que le rendement d’une formation. Et ça, ses joueurs l’ont parfaiteme­nt compris. Comme tout le monde d’ailleurs.

« On nous a simplement dit qu’il ne serait pas là. On a une tonne de respect pour lui. On est derrière lui et on espère ce qu’il y a de mieux pour lui », a indiqué Cole Caufield, aux journalist­es présents à Calgary, après la défaite aux mains des Flames.

« Nos pensées sont avec lui. Il nous manque et on lui souhaite le meilleur », a déclaré Nick Suzuki, également depuis le vestiaire des visiteurs du Saddledome de Calgary.

L’INSUFFLATE­UR D’ESPOIR

N’empêche qu’il y a lieu de se demander quel sera l’impact de cette absence sur le groupe.

Cette croyance aux progrès, au processus et à l’avenir rose, cet achat du système et des concepts par les joueurs, émane de lui.

Trevor Letowski, qui a déjà occupé le poste d’entraîneur-chef dans la Ligue de hockey junior de l’Ontario, saura très bien se débrouille­r avec les X et les O. Mais le principal insufflate­ur d’espoir, le vendeur de frigidaire­s aux Eskimos, c’est St-Louis.

En l’absence du capitaine du navire, les boscos devront s’assurer que le message continue de circuler. Tâche qui reviendra à Nick Suzuki, David Savard, Mike Matheson et Brendan Gallagher.

« Évidemment, c’est différent sans Martin derrière le banc. Quand tu perds un leader comme ça, il faut que tout le monde s’implique », a souligné Suzuki.

« LA CULTURE NE CHANGE PAS »

Le premier arrêt du Tricolore dans ce voyage de cinq matchs loin du Centre Bell n’avait rien de bien concluant. La nouvelle étant tout de même fraîche – bien que les joueurs aient été mis au parfum beaucoup plus tôt – on peut comprendre que ce n’est pas tout le monde qui a eu la

tête au hockey pendant 60 minutes.

« On parle beaucoup de la culture qu’on bâtit. On est fiers de voir comment les joueurs ont à coeur le bien des autres, a fait valoir Letowski. Dans les 24 dernières heures, on a vu à quel point ils ont Martin à coeur. Si on a perdu, ce n’était pas par manque d’effort. »

« Il est notre rassembleu­r. C’est difficile sans lui dans les alentours, a convenu Caufield. Mais, même s’il n’est pas là, la culture ne change pas. »

La culture ne change pas et « la ligue s’en fout », comme le dit lui-même St-Louis quand il veut illustrer que la vie se poursuit et que, peu importe les embûches, il faut continuer d’avancer.

C’est le défi qui attend le Canadien. Demain soir, par exemple, les Oilers ne mettront pas le pied sur le frein pour être bons joueurs.

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PHOTO D’ARCHIVES, MARTIN CHEVALIER Sans donner plus de détails, le communiqué du Tricolore soulignait que l’entraîneur-chef Martin St-Louis était rentré à la maison pour des raisons familiales.

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