Le Journal de Montreal

Recomposer une famille, ce n’est pas de la tarte !

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Maintenant que la poussière est retombée et qu’heureuseme­nt mon amoureux est revenu dans ma vie et que notre famille disloquée s’est recomposée de nouveau au grand plaisir de mes grands enfants, j’ai envie de vous raconter notre histoire.

J’étais séparée avec deux enfants de quatre et six ans quand j’ai fait la connaissan­ce d’un père de deux enfants, de huit et douze ans, également séparé. Nous étions faits l’un pour l’autre, et le sort avait aussi voulu que nos enfants s’entendent super bien entre eux. La joie !

Mais c’était sans compter le travail de destructio­n massive que son exfemme allait faire pour rendre notre existence invivable. Ça lui a pris cinq ans pour parvenir à ses fins et faire que mon nouveau conjoint, homme rose et pacifique parmi les pacifiques, décide que nous allions nous séparer pour que cesse le travail de démolition qu’elle faisait sur ses enfants.

Même si j’aimais cet homme, qui me le rendait bien d’ailleurs, je ne pouvais lui inculquer la nécessité de déployer les moyens pour se battre contre elle. Il s’avouait sans défense devant cette femme et préférait assurer la paix d’esprit de ses enfants en partant vivre seul avec eux. Ses belles qualités, je les voyais désormais comme d’horribles défauts.

Au début je lui en ai voulu de ne pas lutter pour notre clan, de ne pas être à la hauteur face à son ex. Puis je me suis inclinée devant sa déterminat­ion à agir pour le bien-être de ses enfants. Dix ans plus tard, humblement, il est revenu vers moi et on s’est tombé dans les bras. Le plus merveilleu­x de l’affaire, c’est qu’il a occupé ces années-là à comprendre d’où lui venait sa mollesse, et à y remédier. Merci la vie, car nos quatre enfants se sont retrouvés aussi complices, même rendus adultes !

Mieux vaut tard que jamais

Profitez de votre bonheur retrouvé et savourez la vie auprès d’un homme qui me semble déborder de si belles qualités humaines, et qui en plus, a su pendre le taureau par les cornes pour corriger ses failles.

À propos du peu de place des femmes dans l’Église romaine

Je réagis à la lettre de Martine Lacroix qui se plaignait du fait que l’Église catholique romaine s’entêtait à refuser l’accès à la prêtrise aux femmes, ainsi qu’une plus juste place en son sein. J’ai beaucoup étudié la question sous tous ses angles, et ma conclusion est que le réel problème de l’Église, c’est la soif du pouvoir de tous ceux qui la dirigent.

Je n’ai rien personnell­ement contre l’exercice du pouvoir, dans la mesure où celui-ci s’exerce dans la bienveilla­nce. Ce que ces messieurs qui dirigent l’Église ont tout naturellem­ent oublié. La hiérarchie romaine au grand complet m’apparaît incapable d’un tel partage de son autorité avec les femmes, d’où l’exaspérati­on des femmes, dont Martine Lacroix fait partie.

Je fréquente un lieu de culte où les femmes apprennent l’importance d’avoir une relation individual­isée avec leur Créateur, ce qui en fait des femmes belles, épanouies, bien dans leur tête et dans leur peau. Ces femmes ont appris à se mettre au monde spirituell­ement par elles-mêmes. Ce que me semble rechercher Martine Lacroix d’ailleurs. Michel Gaudette

Je crois que vous faites dire à cette personne plus que ce qu’elle ne dit, car ses propos ne touchaient pas sa relation personnell­e avec Dieu. Ils touchaient à son désir, comme celui exprimé par de nombreuses femmes catholique­s romaines d’ailleurs, de voir le pape et ses collègues leur réserver enfin une place digne de ce nom dans l’Église. Martine Lacroix a très bien compris que du pape en descendant la hiérarchie catholique, les femmes n’avaient aucun espoir d’y faire leur place et d’y trouver l’égalité. C’est pourquoi sur le plan personnel, elle avait choisi de se tourner vers le culte protestant à 100 % inclusif.

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