ST-LOUIS DEMEURE IMPLIQUÉ
Le directeur général du Canadien, Kent Hughes, n’a pas d’idée sur la durée de l’absence de son entraîneur-chef
EDMONTON | Assister à un entraînement du Canadien sans avoir droit à la verve et au dynamisme de Martin St-Louis, c’est particulier quand ça fait deux ans qu’on est habitué à son rythme et sa vigueur. Bien qu’autant qualifié, disons que Trevor Letowski ne déploie pas la même intensité.
Il faudra peut-être s’y faire, car, comme l’a indiqué Kent Hughes, hier midi à sa sortie de la rencontre des directeurs généraux, « on n’a pas d’idée du moment où il pourrait revenir ».
LE MÊME MESSAGE
L’important, c’est que le message et le plan de match soient les mêmes. Et c’est ce que l’Ontarien de 46 ans s’appliquera à faire aussi longtemps qu’il le faudra.
« Il nous a fallu du temps pour tout mettre ça en place. On joue du hockey solide depuis quelque temps, même si les résultats ne le démontrent pas toujours, a indiqué Letowski, à sa sortie de l’entraînement, dans un corridor du Rogers Place. On a tenu tête à de très bonnes équipes. Alors, on ne va pas garrocher de nouvelles affaires là-dedans. »
Dans la catégorie des bonnes équipes, on peut assurément placer les Oilers, prochains adversaires du Canadien. Surprendre la troupe de Connor McDavid, pratiquement invincible à domicile depuis le début de 2024, serait sans doute une belle façon de réconforter l’entraîneur.
« Marty nous a à coeur. On connaît tous l’impact qu’il a sur nous autant individuellement que collectivement, a soutenu Gallagher, en parlant des matchs que l’équipe devra disputer sans son pilote. On apprécie les efforts qu’il met de l’avant pour nous. Voilà l’occasion de lui montrer comment on apprécie ce qu’il fait. »
EN COMMUNICATION CONSTANTE
Même si St-Louis est rentré à la maison pour se rendre au chevet de l’un de ses fils, il demeure en contact avec ses équipiers.
« On se parle plusieurs fois par jour. Il est encore très impliqué, a souligné Letowski. Et on sera en constante communication jusqu’à ce qu’il revienne .»
Celui-ci a une certaine expérience dans le coaching. Avant d’être embauché comme adjoint à Dominique Ducharme, en prévision de la saison 2021-2022, Letowski a agi à titre d’entraîneur-chef pendant près d’une dizaine d’années dans la Ligue de hockey junior de l’Ontario (OHL). Avec le Sting de Sarnia et les Spitfires de Windsor.
D’ailleurs, Nick Suzuki le connaît bien pour l’avoir côtoyé lors d’un camp d’équipe Canada en 2018 et pour avoir joué sous ses ordres lors de matchs opposant les meilleurs joueurs de la OHL à une formation russe.
COMME JULIEN ET DUCHARME
Voilà qui allège sûrement la transition entre Letowski et le groupe de leaders du Canadien.
« Oui, c’est un peu plus facile, mais en même temps, Trevor aidait déjà beaucoup Martin. C’est un gars intelligent et calme. Il sait comment rouler un banc », a mentionné le capitaine du Canadien.
« Trevor, c’est un gars organisé et structuré. On croit en lui, a martelé Gallagher. De toute façon, on est rendu au match 68.
On sait ce qui est attendu de nous, ce qu’on doit faire pour connaître du succès. »
Ce n’est pas la première fois que le Tricolore est privé de son entraîneur-chef pendant quelque temps. Suzuki, Gallagher, Joel Armia et Jake Evans l’ont vécu à deux autres occasions.
En 2020, Claude Julien avait raté les cinq derniers matchs de la série contre les Flyers en raison de douleurs à la poitrine qu’il avait ressenties dans la nuit suivant le premier affrontement. Kirk Muller l’avait remplacé.
L’année suivante, Ducharme avait dû déclarer forfait pendant six rencontres en raison d’un test positif à la COVID en plein coeur de la demi-finale contre les Golden Knights de Vegas. Luke Richardson avait amené l’équipe en finale, le temps que Ducharme finisse sa quarantaine de 14 jours.
« On a déjà vécu cette situation à quelques reprises, a fait remarquer Suzuki. On sait que ça ne change pas trop [la tâche à accomplir]. Bien sûr, Martin est une voix importante, c’est un grand leader pour nous. Mais en son absence, on doit continuer de faire le travail.»
Et poursuivre la progression.