Le Journal de Montreal

Un violeur compulsif prend 14 ans de prison

Il a agressé sexuelleme­nt trois femmes après avoir abusé d’une fillette de 10 ans

- ERIKA AUBIN

Un véritable prédateur sexuel passera 14 ans à l’ombre, lui qui, à peine sorti du pénitencie­r pour avoir abusé une fillette, a appâté trois femmes sur Facebook sous prétexte de leur donner du travail, mais en a plutôt profité pour les intoxiquer et les violer.

« Malheureus­ement, la société a déjà fait une très grande part dans le but de dissuader et d’aider l’accusé, qui persiste dans sa dangerosit­é », a déploré la juge Louise Leduc avant de condamner James José Valbuena Reyes à une lourde peine, mardi.

L’homme de 41 ans a tendu d’horribles pièges à trois femmes aux origines latines. Pour les appâter, il a publié des annonces sur les réseaux sociaux en offrant des petits boulots. Il venait à peine d’obtenir sa libération conditionn­elle après avoir écopé de

7 ans pour des abus sur une fillette de 10 ans.

BIÈRE ET VODKA

En juin 2021, une femme qui était à la recherche d’emploi a accepté de venir nettoyer sa piscine, à sa résidence de Longueuil. Pendant qu’elle s’affairait à la tâche, il lui a proposé un grand verre de bière mélangée avec une boisson gazeuse et trois shooters de vodka.

À un moment, elle s’est sentie très étourdie avant de glisser et tomber dans la piscine. Elle s’est blessée à la cuisse, la laissant avec une cicatrice.

Plus tard, elle a le souvenir d’être étendue sur le lit, mais elle a de la difficulté à bouger, à parler et à sentir son corps. Même si elle lui a dit « non » à plusieurs reprises, il a enlevé ses vêtements et il a forcé une relation sexuelle. Apeurée, elle s’est mise à vomir.

Pendant qu’il l’agressait, elle est parvenue à cacher un cellulaire. Elle a contacté le 911 après s’être réfugiée à la salle de bain. Lorsque la police est arrivée quelques minutes plus tard, elle est sortie en courant vers l’autopatrou­ille, portant uniquement un chandail.

ET UN MOIS PLUS TÔT...

Un mois plus tôt, James José Valbuena Reyes s’en était pris à une autre femme qu’il avait embauchée pour faire le ménage d’appartemen­ts qu’il gérait.

Après la journée de travail, il l’emmène chez lui. Lorsqu’ils sont dans le spa, elle repousse ses avances. Puis, il lui offre du vin et deux shooters de vodka à la framboise.

Après cela, les souvenirs de la femme sont très flous.

Le lendemain matin, elle se réveille nue dans son lit. Elle a des nausées ainsi que des blessures : une marque sur la joue et sur le cou, sa mâchoire est mauve et douloureus­e, elle a mal à l’anus et remarque des saignement­s.

Des souvenirs lui reviennent. Le prédateur était par-dessus elle pendant qu’elle tentait de le repousser, mais elle ne trouvait pas la force.

450 $ POUR LES « DOMMAGES »

Après avoir été confronté, Valbuena Reyes lui a offert 450 $ pour réparer le « dommage qu’il lui a fait subir », il s’est confondu en excuses et l’a reconduite chez elle.

Pendant l’enquête de la police de Longueuil, une troisième victime s’est manifestée. L’immigrante qui était infirmière dans son pays a été agressée sexuelleme­nt à l’hiver 2020 alors qu’elle faisait le ménage chez lui (voir autre texte).

La juge Leduc a notamment retenu comme facteurs aggravants le fait que l’agresseur avait planifié ses crimes et manipulé ses victimes en se donnant le rôle de leur employeur.

Elle a ordonné qu’il purge la moitié de sa peine avant d’être admissible à une libération conditionn­elle. Le Longueuill­ois sera aussi inscrit au registre des délinquant­s sexuels à vie.

– Avec la collaborat­ion de Valérie Gonthier

 ?? PHOTO FOURNIE PAR LA POLICE DE LONGUEUIL ?? La photo d’identité judiciaire de José Valbuena Reyes prise en 2021 lors de son arrestatio­n.
PHOTO FOURNIE PAR LA POLICE DE LONGUEUIL La photo d’identité judiciaire de José Valbuena Reyes prise en 2021 lors de son arrestatio­n.

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