Nouvelles évacuations d’Américains en Haïti
Les discussions sur un conseil de transition avancent
AFP | Les négociations en vue de former des autorités de transition en Haïti progressent, a affirmé hier une responsable caribéenne, tandis que les États-Unis organisent de nouvelles évacuations pour leurs ressortissants dans ce pays ravagé par la violence des gangs.
« Les discussions continuent, je suis sûre que cela prendra un peu de temps. Mais d’après toutes les indications, ça avance », a dit l’ambassadrice du Guyana auprès de l’ONU, Carolyn Rodrigues-Birkett.
Un futur conseil présidentiel de transition doit tenter de remettre le pays, dont des pans entiers sont aux mains des gangs armés, sur le chemin de la stabilité.
Les troubles se sont poursuivis hier près de Port-au-Prince, avec des tirs encore enregistrés en fin d’après-midi.
Le couvre-feu nocturne a ainsi été prolongé jusqu’à samedi dans le département de l’Ouest, qui englobe la capitale, ont annoncé les autorités.
Le département d’État des États-Unis a indiqué hier avoir affrété un hélicoptère qui a transporté une quinzaine de ses ressortissants de Port-au-Prince vers la République dominicaine voisine.
« Nous nous attendons à ce que l’hélicoptère fasse plusieurs voyages pour tenter de faire sortir autant de citoyens américains que possible », a dit un porte-parole.
Selon un autre responsable du département d’État, au moins 30 Américains devraient être évacués chaque jour à bord de ces vols, qui se poursuivront en fonction de la situation sécuritaire et de la demande.
SITUATION CHAOTIQUE
Hier, un policier affecté à la sécurité du bureau du premier ministre a été abattu, selon le syndicat de police Synapoha.
Et des hommes armés tentent depuis mardi soir de prendre le contrôle de plusieurs quartiers de Pétion-Ville, selon des habitants de cette commune située en banlieue de la capitale.
Des riverains ont érigé des barricades dans certaines zones pour tenter de se protéger contre les hommes armés, ce qui a ralenti les activités dans la capitale.
Face à la situation chaotique et aux craintes d’un exode massif, le Haut-Commissariat de l’ONU aux réfugiés a rappelé aux États qu’il était « impératif de garantir que les Haïtiens reçoivent la protection internationale du statut de réfugié dont ils pourraient avoir besoin ».
« Nous réitérons notre appel à tous les États à ne pas renvoyer de force les personnes vers Haïti, y compris celles dont la demande d’asile a été rejetée », a-t-il insisté.