Le Journal de Montreal

Nissan pourrait vous verser jusqu’à 2500 $

L’entreprise veut régler une action collective

- GABRIEL CÔTÉ

Le constructe­ur automobile Nissan a proposé de verser une somme de 1,8 M$ afin de régler un recours collectif découlant d’une violation de données survenue en 2017. Les clients touchés pourraient recevoir jusqu’à 2500 $.

Cette propositio­n a été négociée après deux poursuites intentées en 2018, en Ontario et au Québec, qui alléguaien­t que Nissan était responsabl­e des dommages résultant d’une intrusion informatiq­ue, au cours duquel une personne anonyme prétendait détenir des informatio­ns sur les clients et exigeait une rançon pour rendre les données.

L’événement est survenu en décembre 2017, et Nissan Canada avait alors annoncé que la fuite de données concernait possibleme­nt les renseignem­ents personnels de ses clients, incluant leur nom, leur adresse, leur cote de crédit, le modèle de leur véhicule, le montant de leur prêt et de leurs paiements mensuels.

À l’époque, le constructe­ur automobile disait ne pas savoir combien de clients avaient été touchés, mais il avait entrepris de contacter 1,13 million de personnes.

Mais plusieurs années plus tard, aucune des allégation­s n’a été prouvée devant les tribunaux. De son côté, Nissan soutient qu’elles ne sont pas fondées, mais la compagnie a tout de même accepté de fournir un fonds de règlement maximal de 1 820 000 $.

Selon cette propositio­n de règlement, les personnes touchées pourront recevoir jusqu’à 2500 $, mais le montant dépendra de la quantité de réclamatio­ns. Après les 728 premières réclamatio­ns, cette somme va donc diminuer progressiv­ement.

SEREZ-VOUS ADMISSIBLE ?

Pour être admissible au Québec, il faut avoir eu un prêt actif avec Nissan entre le 22 décembre 2016 et le 12 janvier 2017, ou avoir reçu une lettre de la compagnie en janvier 2018 à propos de la fuite de données.

Les personnes visées par le règlement qui n’ont pas de documents ou de preuves, mais qui soumettent un formulaire démontrant qu’ils font partie du groupe visé auraient droit à 35 $.

Mais il n’est pas encore possible de soumettre une demande de réclamatio­n, car les tribunaux doivent d’abord approuver la propositio­n de Nissan.

La Cour supérieure de l’Ontario a déjà prévu la date de l’audience, qui se tiendra le 24 avril prochain. Au Québec, la date n’a pas encore été déterminée.

Après coup, il se pourrait que les tribunaux ne donnent pas leur approbatio­n au règlement de 1,8 million $, s’ils jugent que ce montant est trop élevé ou qu’il ne l’est pas assez.

 ?? PHOTO AFP ?? Un concession­naire des véhicules du constructe­ur automobile Nissan.
PHOTO AFP Un concession­naire des véhicules du constructe­ur automobile Nissan.

Newspapers in French

Newspapers from Canada