Vente hâtive des laissez-passer : des milliers de mécontents
La vente des billets du Festival d’été de Québec (FEQ) devancée à 11 h, hier, a fait des milliers de mécontents qui ont appris la nouvelle trop tard, alors que deux heures auront suffi pour que tous les laissez-passer trouvent preneur.
« C’est vraiment ordinaire de changer le processus de vente le jour même. Avoir su, je me serais prise plus d’avance. J’arrive à 11 h 05 et il y a déjà 140 000 personnes devant moi », a déploré Nathalie Côté sur les réseaux sociaux.
Des commentaires comme celui-ci, il y en a des centaines sous une publication du FEQ qui annonçait que la billetterie ouvrirait exceptionnellement une heure plus tôt, hier matin.ww
« Votre engouement d’hier pour vous procurer des passes nous a convaincus d’assouplir notre processus d’achat ! » pouvait-on lire sur la page Facebook de l’organisation, à peine 30 minutes avant la mise en vente.
La billetterie virtuelle du FEQ s’est donc ouverte « graduellement » à partir de 11 h, au lieu de midi, pour l’achat de la passe d’admission générale.
Il s’agissait toutefois d’un achat « à l’aveugle » puisque la programmation du festival n’a été dévoilée qu’à midi.
FAILLE EXPLOITÉE
Dès l’ouverture de la file d’attente, certains se sont retrouvés derrière 100 000 « visiteurs » du site web dans l’espoir – bien mince – d’obtenir leur laissez-passer.
« Les revendeurs professionnels, ce n’est pas une problématique du Festival d’été compte tenu des outils qu’on a en place. On a tout analysé les transactions [de l’année dernière] », a expliqué le PDG de l’événement, Nicolas Racine.
Or, Le Journal s’est entretenu avec des personnes qui sont parvenues à se procurer plus d’une douzaine de passes – alors que la limite autorisée était de 4 – en exploitant une brèche du système.
Après le paiement des billets, le client n’avait qu’à retourner sur la page précédente et rentrer à nouveau ses informations pour procéder à une autre transaction.
Contrariés, certains amateurs ont même parlé de la possibilité d’organiser un recours collectif.
À 13 h 05, un message s’est affiché sur la page web où des dizaines de milliers de personnes faisaient toujours la file, indiquant que tous les billets avaient trouvé preneur.