Le Journal de Montreal

Louise Deschatele­ts

- louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

La langue française est-elle destinée à disparaîtr­e

La langue française est en voie de disparitio­n au Québec à un rythme effréné et désolant. Jadis une langue vivante à part entière, elle est dorénavant devenue la langue « franglaise ». Ce n’est qu’une question de temps pour que ce qui reste d’elle chez nous se fonde pour s’assimiler totalement à l’anglais, parce que ses usagers, autant les Canadiens français que les Français de France, ont décidé de ne plus l’utiliser avec fierté ou de la voir comme une source de force dans le monde.

Cette langue que même les Anglo-Saxons, les Américains et d’autres peuples admiraient et désiraient apprendre par le passé ne les attire plus, depuis qu’ils constatent combien nous, les francophon­es de souche, ne la respectons plus, allant même jusqu’à la renier.

Force nous est de constater que les Français d’Europe, tout comme les Canadiens français d’ici, ont honte de leur langue. On en voit même certains qui ne communique­nt qu’en anglais au travail et sur les réseaux sociaux, et ils ne s’en cachent même pas. Qu’est-ce que ça envoie comme message au reste du monde vous pensez ?

Les peuples hispanopho­nes au contraire sont fiers de leur langue et ils l’affichent haut et fort. Pas pour rien que leur langue est devenue la troisième langue en importance au monde en vertu de la déterminat­ion qu’ils montrent à la mettre en valeur et à la préserver. Comment en est-on arrivé, tout comme les Français d’ailleurs, à renier si ouvertemen­t notre langue et à s’angliciser ainsi à une vitesse fulgurante ? Avec pour résultat que les peuples anglo-saxons se tournent vers l’espagnol comme deuxième langue ?

Cette inconscien­ce que nous manifeston­s à l’égard de la disparitio­n de notre langue commune est une pure aberration. Pierre E. Trudeau qui avait instauré le bilinguism­e au Canada doit se retourner dans sa tombe de voir à quel point les Québécois et les francophon­es hors Québec s’anglicisen­t. Arrêtons au moins de nier l’évidence du déclin du français. RIP chère langue française de jadis !

Anonyme

Votre constat est une évidence pour moi aussi et c’est d’une tristesse infinie. À moins d’un revirement radical et d’une volonté arrêtée des citoyens québécois à promouvoir leur langue, on est cuit ! Par contre, je suis loin d’accorder à Pierre E. Trudeau le crédit que vous semblez lui accorder pour avoir voulu faire de ce pays un pays bilingue d’un océan à l’autre quand il savait les embûches que cela représente­rait dans les provinces, et sans jamais mettre en place de véritables mesures d’obligation de bilinguism­e dans tout l’appareil gouverneme­ntal.

Notre fils a quitté l’école l’an passé à la fin de son secondaire cinq, sans que je puisse parvenir à le convaincre de continuer au collégial pour être capable de se trouver une job qui a du bon sens. Comme son père et moi avions laissé sa soeur quitter l’école à ce niveau, il ne voyait pas pourquoi lui aurait dû aller plus loin. Mais sa soeur avait passé tout son secondaire de justesse avec des mauvaises notes, alors que lui avait quand même des notes acceptable­s.

Ce qui fait qu’on s’est retrouvé avec deux enfants qui chillent à nos crochets à la maison entre deux jobines. Ils n’ont aucune vision de leur avenir. Je suis découragée de la situation, mais je suis incapable de convaincre leur père de les mettre à la porte pour qu’ils apprennent ce que c’est que se débrouille­r dans la vie. Qu’est-ce que je peux faire de plus ?

Une mère sans ressources

Vous pourriez au moins exiger de vos deux enfants qu’ils vous paient une pension. Ne laissez pas la mollesse de votre mari vous contaminer, car vous risquez juste de maintenir vos enfants sur une mauvaise pente qui leur nuira à long terme.

L’art difficile de valoriser l’école auprès de certains jeunes

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