Le Journal de Montreal

Roy à l’écart du jeu

Blessé pour une période indétermin­ée, il a tout de même laissé une forte impression

- JONATHAN BERNIER

VANCOUVER | Blessé à la main droite parce qu’il s’est jeté devant un tir d’Evan Bouchard mardi à Edmonton, Joshua Roy est rentré à Montréal. L’attaquant de 20 ans se pliera à des examens supplément­aires pour faire dresser une évaluation plus approfondi­e de sa condition. Le Canadien parle d’une absence indétermin­ée.

Ça ne regarde pas bien pour celui qui a disputé 23 matchs en deux rappels avec le grand club.

Après la rencontre, il a été vu pénétrant dans la salle des radiograph­ies adjacente au vestiaire des visiteurs du Rogers Place d’Edmonton. Croisé à l’aéroport de Vancouver hier matin, par le collègue Anthony Martineau, de TVA Sports, il portait une attelle à la main droite.

Si le Beauceron a subi une fracture, sa saison est assurément terminée. Si tel est le cas, le choix de cinquième tour du Canadien en 2021 amorcera sa réadaptati­on en ayant laissé une sublime impression auprès de ses entraîneur­s et de ses coéquipier­s.

« On parle beaucoup de ses qualités offensives. Elles sont évidentes quand on le regarde. Mais ce sont ses qualités sur 200 pieds qui m’impression­nent le plus, a lancé Alex Burrows à la veille de l’affronteme­nt entre le Tricolore et les Canucks. Il ne triche pas vers l’attaque, il est aux bons endroits, il fait les petits détails pour que l’équipe connaisse du succès. »

L’EXEMPLE DES VÉTÉRANS

Se placer dans des lignes de tir, ça fait justement partie des petits détails. C’est le genre de sacrifice qui fait en sorte qu’un joueur est apprécié dans un vestiaire.

« C’est ce qui fait que tu peux bâtir une équipe gagnante, a fait valoir David Savard, un spécialist­e en matière de tirs bloqués. Et si on veut que ça arrive, il faut que tout le monde embarque dans le moule. »

« Bloquer des tirs, ça allume les gars sur le banc, a poursuivi le vétéran. Ça fait partie des sacrifices que l’on doit faire. On est content de voir qu’il est prêt à le faire. »

Avec des gars comme Savard, Brendan Gallagher, Kaiden Guhle et Mike Matheson qui bloquent leur part de lancers au cours d’une saison, Roy n’a pas besoin de regarder bien loin pour s’inspirer.

« C’est Joshua lui-même qui décide par ses actions. Mais c’est évident qu’il a l’aide des vétérans de l’équipe, a raconté Burrows. Je sais que David [Savard] et Rafaël [Harvey-Pinard] l’ont pris sous leur aile. Ils l’ont aidé à se sentir à l’aise dans l’environnem­ent du Canadien. Ils lui ont également permis d’apprendre la ligue. »

« Je suis vraiment satisfait, a poursuivi l’entraîneur adjoint. Je suis persuadé que, dans les prochaines années, il sera en mesure de passer à un autre niveau. C’est très excitant. »

DEUX AUTRES PRÉSENCES

Comme on le mentionnai­t plus haut, Roy a disputé 23 matchs avec le Canadien. Au cours de ceux-ci, il a marqué quatre buts et ajouté cinq passes. Son adaptation rapide et son éthique de travail lui ont permis de dénicher une place sur la deuxième vague de l’attaque massive.

Hier, à l’entraîneme­nt, c’est Tanner Pearson qui occupait son poste sur cette unité. Quant à son rôle à la gauche du deuxième trio, en compagnie d’Alex Newhook et de Joel Armia, il ne serait pas surprenant qu’il soit offert à Harvey-Pinard.

Lui-même blessé une bonne partie de la saison, Harvey-Pinard est bien placé pour comprendre la frustratio­n et la déception que peut ressentir son jeune coéquipier.

« Une blessure, c’est toujours choquant, peu importe la situation. Lui, il essaie de s’établir, mais je pense qu’il a prouvé ce qu’il est capable de faire sur la patinoire. Je ne suis pas inquiet pour lui », a fait valoir Harvey-Pinard.

Après sa mésaventur­e, Roy a sauté sur la patinoire pour deux courtes présences. Ce qui donne l’espoir que la blessure n’est pas trop grave.

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PHOTO AFP

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