Il est encore possible de réparer l’erreur de l’Affaire Michaud
Yves Michaud est décédé sans jamais recevoir les excuses officielles de l’Assemblée nationale du Québec. Cette même Assemblée l’avait condamné, à tort, sans vérification aucune et sans même lui donner le droit de livrer sa version des faits.
L’affaire Michaud, c’est l’histoire d’un homme qui a été sali, mis au banc des accusés et reconnu coupable sans procès, ni preuve, ni crime.
C’est la preuve que même nos élus peuvent faire fi des principes élémentaires de justice naturelle.
C’est la preuve que la vérité, la réalité et les faits peuvent devenir secondaires aux yeux d’élus.
DES EXCUSES INDIVIDUELLES
Il y a eu erreur, c’est connu et reconnu. Plusieurs élus se sont même excusés à titre individuel auprès de M. Michaud, mais jamais l’Assemblée comme institution démocratique ne l’a fait.
Il est mort sans que jamais justice ne lui soit faite. Sans jamais retrouver l’honneur et la dignité dont il devait jouir à titre de citoyen d’abord, mais d’ancien député ensuite.
Aujourd’hui, M. Legault nous apprend qu’il vit bien avec son vote en faveur de la motion. Soit. M. Michaud, lui, est décédé sans jamais que justice ne lui ait été rendue et il a mal vécu, des années durant, cette injustice.
C’est tout de même gênant que le premier ministre, celui de tous les Québécois, persiste et signe dans ce qui a été un moment triste de notre histoire parlementaire.
UN PASSIONNÉ
M. Michaud était un passionné du Québec, un fervent défenseur de notre culture et de notre langue, un militant pour les droits des actionnaires parce qu’il ne pouvait concevoir que les grandes entreprises puissent porter atteinte aux droits et privilèges des petits investisseurs.
Il ne pouvait imaginer que ce Québec qu’il aimait tant puisse lui tourner le dos. Hélas.
Il y a toujours une occasion de corriger l’erreur et de lui présenter officiellement et solennellement, à titre posthume, des excuses.