Le Journal de Montreal

« Un bon gars loyal et généreux »

Un ami de l’ancien homme fort a vanté ses qualités humaines et son grand coeur

- Richard.boutin@quebecorme­dia.com

Même s’il ne portait pas les couleurs des Nordiques, un technicien aux reprises vidéo est devenu l’un des meilleurs amis de Chris Simon pendant ses trois saisons à Québec de 1993 à 1995.

Le décès de son ami en début de semaine a été l’occasion de replonger dans ses souvenirs.

Travaillan­t dans le milieu de l’électroniq­ue en plus de son boulot à temps partiel aux parties locales des Nordiques, Denis Leclerc a rencontré Simon pour la première fois alors que l’homme fort était à la recherche d’un cellulaire.

« Stéphane Fiset, qui était un de ses meilleurs amis au sein de l’équipe, m’a dit que Chris avait besoin d’un cellulaire, raconte Leclerc, aussi connu sous le sobriquet de Tom, une allusion à Tom Pouce en raison de son gabarit de petite taille. Dès notre première rencontre, cela a vraiment cliqué entre nous deux. »

« LES JUMEAUX »

Leclerc est élogieux à l’égard de son ami. « Chris était vraiment un bon gars loyal et généreux et il aurait tout fait pour toi. C’était un excellent être humain. Il aimait beaucoup Québec, et les gens l’aimaient aussi beaucoup. Le fait qu’il parlait un excellent français a facilité les choses. »

Clients réguliers au Dagobert et au Palace Billard à Beauport, où Simon pratiquait un de ses loisirs favoris en plus de la pêche et de la chasse, les deux amis ont rapidement hérité d’un surnom.

« Le film Les Jumeaux mettant en vedette Arnold Schwarzene­gger et Danny DeVito connaissai­t un très grand succès, soulignet-il. Nous étions comme dans le film où un géant côtoyait un acteur plus petit. C’est pourquoi au Dagobert on nous a surnommés “les jumeaux”. […] Pendant ces années, je n’ai jamais vu Chris prendre de l’alcool. Il était sobre après avoir eu des problèmes pendant sa carrière junior. »

GRAND COEUR

Choix de deuxième ronde des Flyers de Philadelph­ie en 1990, Simon avait été troqué aux Nordiques dans la transactio­n envoyant Eric Lindros dans la ville de l’amour fraternel.

Simon confiait les clefs de son Jeep Cherokee à Leclerc quand les Nordiques partaient sur la route. « J’allais le reconduire à l’aéroport et j’allais le chercher quand l’équipe revenait dans la nuit. »

Simon a démontré son grand coeur quand il a voulu offrir un camion à son père qui habitait à Wawa en Ontario.

« Je venais d’accepter un emploi dans un concession­naire Chrysler et Chris a voulu m’encourager à mes débuts, mentionne Leclerc. Il aurait économisé beaucoup d’argent s’il avait acheté le camion en Ontario, mais il voulait m’encourager. On a acheminé l’Intrépide par train en Ontario. »

Auteur de l’avant-dernier but au Colisée dans l’histoire des Nordiques le 14 mai 1995 dans une victoire de 4-2 face aux Rangers de New York, Simon a rencontré Leclerc une dernière fois le 13 mars 2007 alors que les Islanders de New York étaient de passage au Centre Bell.

Les deux hommes échangeaie­nt par Messenger. Leclerc avait un dernier message pour son ami. « Merci The Chief pour les bons moments. Tu resteras toujours pour moi le plus grand Chef. »

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Le dur à cuire Chris Simon félicite Sergei Gonchar après un but de ce dernier, en séries éliminatoi­res en avril 2000.
PHOTO FOURNIE PAR DENIS LECLERC D’ARCHIVES, REUTERS PHOTO Chris Simon et le technicien aux reprises vidéo des Nordiques Denis Leclerc sont devenus de bons amis à Québec. Le dur à cuire Chris Simon félicite Sergei Gonchar après un but de ce dernier, en séries éliminatoi­res en avril 2000.
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