Le Journal de Montreal

LE TRAVAIL DE « RHP » LOUANGÉ

L’entraîneur adjoint Alex Burrows entrevoit une explosion offensive pour le jeune attaquant québécois

- JONATHAN BERNIER

VANCOUVER | Pour les joueurs aux statuts un peu moins évidents, tomber dans l’oeil d’un entraîneur peut souvent se révéler décisif entre une belle carrière et une carrière qui vivote.

Alex Burrows en est le plus bel exemple. Joueur de soutien sur un quatrième trio, l’attaquant de Pincourt a pris son envol lorsqu’Alain Vigneault a eu l’idée de l’utiliser en compagnie des frères Sedin.

« Jouer avec deux des meilleurs joueurs à avoir joué pour les Canucks et dans la LNH, ça m’a permis de marquer 35 buts, a rappelé l’entraîneur adjoint du Canadien. Parfois, ça prend juste la décision d’un coach .»

En compagnie des deux Suédois, Burrows a également connu deux saisons de 28 buts et une autre de 26. Si l’ancien joueur des Canucks et des Sénateurs est revenu sur son expérience personnell­e, c’est qu’il voulait illustrer ce qui pourrait attendre Rafaël Harvey-Pinard dans un rôle plus offensif.

« Raf, moi, je l’adore ! s’est exclamé Burrows. Avec lui, sky is the limit. Je ne serais pas surpris qu’il explose une année et qu’il en marque vraiment beaucoup. Il pourrait très bien compléter deux excellents joueurs offensifs et marquer plusieurs buts. »

DU TEMPS DIFFICILE À RATTRAPER

La fierté d’Arvida connaît une saison plus timide (1 but et 7 passes en 31 matchs) après avoir défié tous les pronostics l’an dernier. En 34 rencontres, il avait fait scintiller la lumière rouge à 14 occasions.

« Il a subi deux blessures au cours de la saison. Ce sont des situations qui ne sont pas faciles. Je le sais pour l’avoir moi-même vécu, a indiqué celui qui a joué 913 matchs dans le circuit Bettman. La ligue continue, le rythme augmente après chaque tranche de 20 matchs. »

« Quand tu te blesses, tu as beau t’entraîner fort en gymnase, tu as beau tout faire, et je sais que Rafaël le fait, on dirait que tu es quand même en retard. Tu essaies toujours de te rattraper. »

BON BOULOT EN DÉFENSIVE

Depuis son retour, Harvey-Pinard a surtout été confiné à un rôle sur la quatrième unité et l’infériorit­é numérique. Ses quelques présences sur la deuxième vague de l’attaque massive ne lui ont pas nécessaire­ment donné le temps d’exploiter sa touche offensive.

« À son retour, il devait prendre la chaise qui restait au lieu de sécuriser la sienne, a mentionné Burrows. Ça fait en sorte qu’il a peut-être eu moins de looks, moins de chances offensivem­ent. »

En attendant de le voir obtenir plus d’occasions de se mettre en évidence, Burrows ne tarit pas d’éloges sur le travail défensif de l’attaquant de 25 ans.

« Depuis qu’il est revenu dans la formation, je trouve que notre désavantag­e numérique est plus solide. C’est en partie en raison de lui. »

Vérificati­on faite, depuis le retour d’Harvey-Pinard, le 5 mars, l’unité de désavantag­e numérique du Canadien présente un pourcentag­e de réussite de 87,5 %.

Cela dit, elle avait déjà commencé à se replacer un peu à la fin du mois de février.

UNE AUTRE OCCASION

Le travail d’Harvey-Pinard se transpose également à forces égales.

« Raf fait tellement de bonnes choses des deux côtés de la patinoire. Son échec avant, ses habitudes de travail défensives. Il fait des actions positives, a énuméré Burrows. Il se place aux bons endroits, il va dans l’enclave, il a un bon lancer. Ça pourrait débloquer. »

En l’absence de Joshua Roy, la fin de saison d’Harvey-Pinard pourrait retrouver sa touche à la gauche d’Alex Newhook.

 ?? PHOTO D’ARCHIVES, AFP ?? Depuis son retour au jeu, Rafaël Harvey-Pinard a surtout été confiné à un rôle sur le quatrième trio. L’absence de Joshua Roy pourrait toutefois lui faire voir plus d’action.
PHOTO D’ARCHIVES, AFP Depuis son retour au jeu, Rafaël Harvey-Pinard a surtout été confiné à un rôle sur le quatrième trio. L’absence de Joshua Roy pourrait toutefois lui faire voir plus d’action.
 ?? ?? ALEX BURROWS Entraîneur adjoint
ALEX BURROWS Entraîneur adjoint

Newspapers in French

Newspapers from Canada