Comment les mots servent à nous manipuler
Vous avez évidemment noté l’irruption dans le langage de mots inconnus il y a quelques années.
Une langue n’est certes jamais figée, mais je ne parle pas ici de mots anodins comme « texto » ou « poké bowl ».
Je parle des mots qui servent à faire avancer, de façon déguisée, un projet politique radical, celui du néomarxisme culturel, souvent appelé wokisme.
Des activistes ont redécouvert une vieille idée : pour penser, il faut des mots, donc si vous parvenez à imposer des mots chargés d’un nouveau sens, vous modifiez peu à peu les façons de penser.
Voici 10 exemples :
ÉQUITÉ
Mot noble à première vue, il est maintenant piégé. Désormais, l’« équité » sera souvent d’embaucher une personne d’abord parce qu’elle fait partie d’un groupe marginalisé. Par exemple, si vous voulez absolument engager un professeur d’université autochtone, le bassin de candidats avec un doctorat sera très réduit. C’est la triste mais irréfutable vérité. Les critères de compétence et de mérite risquent fort de passer en arrière-plan.
DIVERSITÉ
On ne se contente pas de reconnaître que nos sociétés sont moins homogènes que jadis, mais on traite les gens d’abord en fonction du sous-groupe auquel ils appartiennent. Vous êtes noir ou trans avant toute chose.
INCLUSION
Être accueillant ? Pas vraiment, mais plutôt donner un statut particulier, voire des droits, à des gens en fonction de leur communauté. Exemples : les signes ou les congés religieux.
DÉCOLONIALISME
Certes, une nation ne devrait pas en dominer une autre, mais ce mot veut réduire toute l’histoire de certains pays à leur passé colonial et esclavagiste, pour lequel ils devront avoir honte pour l’éternité et fournir réparation.
LGBT
Toutes les minorités sexuelles doivent obligatoirement être solidaires, et tant pis si un homme se dit désormais femme et vient semer la terreur dans une prison féminine ou rend injuste une compétition sportive.
ASSIGNÉ
Sexe « assigné à la naissance » au lieu de « constaté » vise à faire croire que le médecin décide arbitrairement du sexe du nouveau-né, comme si la réalité biologique n’existait plus et que seul devait compter le ressenti ultérieur.
GROSSOPHOBIE
Il ne s’agit pas de multiplier les plaisanteries dénigrantes ou de glorifier les maigrichonnes, mais simplement de ne pas perdre de vue qu’un excès de poids considérable pose des risques de santé. On doit pouvoir le dire.
CULTURE DU VIOL
La caractéristique principale du mâle, qui imprègne toute la culture, serait d’abord d’être un violeur en puissance, donc d’être potentiellement coupable. Qu’il se le tienne pour dit.
MICRO-AGRESSION
Ce mot sert souvent à justifier l’hyper-susceptibilité et l’ultra-sensibilité dès qu’un regard ou une remarque dérange. Un peu exagéré peut-être ?
MINORITÉS RACISÉES
Cette expression essaie de remplacer « minorités visibles » pour nous rentrer dans la tête que tout problème (emploi, logement, arrestation, etc.) ne saurait avoir qu’une explication : le racisme.
Bref, méfiez-vous de ces mots piégés qui servent à attaquer la science, la démocratie libérale et ses droits, et le sens commun.
Méfiez-vous de ces mots piégés qui servent à attaquer la science, la démocratie libérale et ses droits, et le sens commun.