Quatre jours de deuil dans la communauté
La communauté Crie de Waswanipi déclare quatre jours de deuil, dans le Nord-du-Québec, alors qu’elle pleure le décès de quatre de ses membres dans la tragédie routière de Chapais survenue jeudi, qui a également tué un quadragénaire de la région.
La Sûreté du Québec (SQ) confirme que quatre des cinq victimes étaient originaires de Waswanipi.
Le conducteur était un homme de 47 ans, accompagné d’une passagère de 60 ans et de passagers de 63 et 69 ans. Le conducteur de la camionnette, 45 ans, a également succombé à ses blessures (voir autre texte).
« TERRIBLE TRAGÉDIE »
Cette tragédie « a laissé notre communauté sous le choc et dans l’incrédulité », a déclaré par voie de communiqué Irene Neeposh, cheffe de la Première Nation crie de Waswanipi, en annonçant quatre jours de deuil « en l’honneur des vies perdues ».
« Je demande à tous les résidents de prendre un moment pour réfléchir au caractère précieux de la vie et pour exprimer nos sympathies à ceux qui sont en deuil. Alors que nous pleurons la perte de nos membres, rappelons-nous également l’importance de la compassion, de l’empathie et de l’unité », a-t-elle ajouté.
Il s’agit d’une « terrible, terrible tragédie », a commenté le chef de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador, Ghislain Picard, en entrevue avec Le Journal.
Les messages de sympathies et de solidarité se sont d’ailleurs multipliés, à l’égard des victimes et du village cri d’environ 1700 âmes.
« Je sais que la communauté est fortement, fortement, [de manière] tout à fait compréhensible, ébranlée par la tragédie, donc nos pensées aujourd’hui, nos prières, vont vers la communauté de Waswanipi », a affirmé M. Picard.
UN AUTRE DRAME
Après les feux de forêt de l’été dernier, « c’est un autre drame qui se rajoute » à Chapais, soupire le maire de Chapais, Jacques Fortin.
« C’est sûr que c’est terrible. » Vingt-quatre heures après les faits, vendredi, la route 113 était encore fermée pour permettre aux autorités de mener à terme leur enquête.
Des reconstitutionnistes et des techniciens en scène d’incendie de la SQ se sont notamment rendus sur place.
Au moment du drame, il y avait une brume sèche, un froid mordant de -14 °C et des rafales de 39 km/h dans la région, selon les données d’Environnement Canada.