Une mère offre son fils de 6 ans en pâture à un homme
La femme aurait envoyé des images explicites de son garçon au septuagénaire
Dans une procédure rare, une mère vient d’être accusée en matière de pornographie juvénile pour avoir offert en pâture son enfant de six ans à un pédophile allégué, en lui envoyant des images explicites du garçon.
« Réussir à identifier un producteur de pornographie juvénile au Québec, ce n’est pas banal. Et c’est encore plus particulier que ce soit une femme. Il y a quelque chose de contre nature de savoir qu’une mère a fait subir ça à son enfant », a lancé la sergente-détective Laura Comeau, du Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL).
La semaine dernière, elle a passé les menottes aux poignets d’une mère qui aurait exploité son fils pour satisfaire les envies d’un homme.
On ne peut nommer la femme, afin de protéger l’identité de son garçon.
La mère de 33 ans fait face à de graves accusations dont possession et distribution de pornographie juvénile, ainsi que d’attouchement et agression sexuelle sur son enfant.
UN ACCORD
Elle fait aussi face à un chef d’accusation plutôt rare : entente et arrangement dans le but de commettre une infraction à caractère sexuel sur un mineur.
En résumé, on lui reproche d’avoir passé un accord avec un individu afin qu’elle lui transmette des images pornographiques de son garçon.
Cette entente aurait été prise avec un aîné des Laurentides, Luc Gendron. Il a lui aussi été accusé dans cette affaire. Les deux accusés se connaissent depuis quelque temps, mais n’ont pas de liens familiaux.
L’homme de 74 ans, de Sainte-Agathedes-Monts, n’a aucun antécédent judiciaire.
C’est grâce à une plainte du public, venant d’une personne qui craignait que l’enfant soit en danger, que les policiers ont eu dans leur mire la mère.
« La première chose que l’on a faite, c’est de sortir l’enfant de son milieu, afin de le sécuriser », a insisté l’enquêteuse.
Ensuite s’est ensuivi une véritable course contre la montre, pour mettre hors d’état de nuire les suspects.
Après l’analyse des appareils électroniques retrouvés chez la mère, les enquêteurs ont pu identifier la personne à qui le matériel pornographique était envoyé.
Il n’a pas été permis de démontrer pour l’instant que des transactions monétaires ont eu lieu en échange des images.
POUR DE L’ARGENT
« De façon générale, ceux qui fabriquent de la pornographie juvénile le font pour l’argent. Et c’est pour ça qu’il y en a autant, parce que des gens sont prêts à payer très cher pour du nouveau contenu », a déploré la policière à l’Équipe des crimes à caractères sexuels.
L’enquête n’est d’ailleurs pas terminée. Les policiers veulent s’assurer qu’il n’y a pas d’autres victimes ou même d’autres suspects.