Possible d’être écolo en banlieue ?
Un nouveau livre de la productrice de contenu Maude Carmel se penche sur la question
La productrice de contenu Maude Carmel a documenté sa première année de vie de famille en banlieue. Entre ses valeurs environnementales, son besoin d’espace et son budget limité, raconte sa quête dans Journal d’une écolo en banlieue, qui paraît aujourd’hui aux Éditions du Journal.
Maude, d’où t’est venue l’idée de Journal d’une écolo en banlieue ?
« Quand j’ai décidé de déménager en banlieue, en juin 2021, il y avait cette partie de moi qui se sentait un peu coupable. Je trouvais qu’il y avait une cassure avec mes valeurs et mon mode de vie. J’ai essayé de décortiquer tout ça et j’ai décidé de documenter comment j’allais faire pour garder les bonnes habitudes écoresponsables que j’avais quand j’habitais à deux minutes de marche du Marché Jean-Talon. »
Quel est ton grand constat par rapport à la vie en banlieue ?
« Ça vient avec beaucoup de justifications ! En tout cas, pour ma part. C’est un peu inévitable. J’aimerais ça prendre davantage le vélo, mais tout est tellement fait pour que ce soit facile en voiture que ça devient difficile de choisir le vélo ou le transport en commun. Il y a beaucoup d’obstacles. »
As-tu une auto électrique ?
« Non, on n’en avait pas les moyens. Finalement, on a acheté une auto normale, usagée. On a une seule voiture et notre but, c’est de l’utiliser le moins possible. Je trouve qu’on est bons d’avoir une seule auto en banlieue. Mais je vais souvent à la garderie en auto parce que j’ai 24 heures dans une journée. »
Tu habites à Chambly. As-tu envoyé ton livre à ta mairesse, Alexandra Labbé ?
« Oui ! Je le lui ai envoyé, mais je ne sais pas si elle l’a lu. J’ai beaucoup de bons mots pour Chambly, c’est une ville qui est bien faite pour avoir une conscience environnementale. À part le fait qu’il n’y a pas beaucoup d’endroits pour barrer mon vélo, il y a beaucoup de pistes cyclables, les bus sont gratuits à l’intérieur de la ville, les espaces verts sont bien pensés et il y a des rondspoints même si ça reste une banlieue. »