Le Journal de Montreal

Une dernière nuit à Milan captivante

- ISABELLE HONTEBEYRI­E Agence QMI

Pierfrance­sco Favino joue les policiers ambigus dans ce suspense noir italien extrêmemen­t satisfaisa­nt.

Impossible de ne pas plonger dans cette vision de Milan, filmée de nuit en 35 mm, proposée par l’acteur devenu réalisateu­r Andrea Di Stefano (Escobar avec Benicio Del Toro).

On y fait la connaissan­ce de Franco Amore (Pierfrance­sco Favino, parfait), flic italien à quelques heures d’une retraite bien méritée au bout de 35 ans de bons et loyaux services. L’homme se vante de n’avoir jamais tiré un seul coup de feu en carrière, signe d’une prudence synonyme de compromiss­ions diverses dans l’esprit de tout cinéphile habitué aux films de mafia.

UNE CONSTANTE INTRIGUE

Notre homme arrive chez lui pour fêter son départ à la retraite avec sa femme, Viviana (Linda Caridi), leur famille et leurs amis. Mais un appel va tout changer. Car Amore a accepté d’être, pendant une heure, le chauffeur d’une Chinoise dès sa descente d’avion. Et, comme le Petit Poucet, Andrea Di Stefano s’amuse à essaimer les indices au moyen de flash-back distillés avec précision.

Les habitués des polars américains appréciero­nt le doute constammen­t distillé, la claustroph­obie anxiogène des plans du réalisateu­r, sa relation touchante avec son épouse, le tout élevé par le jeu subtil de Pierfrance­sco Favino. Amore n’est pas un super héros, l’homme est normal pour ne pas dire ordinaire, rien de ce qui lui arrive n’est incroyable. Et c’est tant mieux, car c’est ce qui fait qu’on adhère sans réserve à cette excellente propositio­n au visuel hyper léché qu’est

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