Étienne Papineau prouve qu’il appartient à l’élite
Le Québécois pointe dans le top 30 du classement général de l’antichambre de la PGA
Déjà rendu au quart de la saison sur le circuit Korn Ferry, l’antichambre de la PGA, le Québécois Étienne Papineau dresse un bilan positif de ses premiers pas dans son nouvel univers ultracompétitif. Ayant surtout voyagé à travers l’Amérique latine, il rentre aux États-Unis en bonne posture alors qu’il est assuré de compléter le calendrier.
Rappelons que le golfeur de 27 ans avait mérité un statut conditionnel sur le Korn Ferry à l’issue de sa splendide saison sur le circuit canadien l’an dernier. Un bon départ cette année aux Bahamas et en Amérique du Sud lui permet de résister au « brassage des cartes ».
Installé en 30e position du classement général, il gagnerait l’une des 30 cartes disponibles pour accéder au PGA Tour si la saison devait se terminer présentement. Avec 26 tournois à l’horaire complet, la course aux cartes n’est évidemment pas encore gagnée.
À LA RECHERCHE DU JEU COMPLET
N’empêche, ses bonnes performances lui permettent de continuer à rêver de rejoindre la crème du golf mondial à court terme. À cinq de ses six sorties, il a résisté à cinq couperets et terminé trois fois dans le top 25. Il a offert sa meilleure prestation à Bogota, avec une huitième place.
« Je suis heureux d’avoir commencé du bon pied. C’est satisfaisant », a-t-il affirmé en entrevue avec Le Journal cette semaine alors qu’il était rentré au Québec pour une pause d’un mois sur le KFT.
« Ce dont je suis le plus fier, c’est que je prouve que je suis capable de rivaliser avec ces joueurs. Certaines semaines, j’ai réussi de bons résultats même si je ne livrais pas mon meilleur jeu. J’étais tout de même capable de rendre de bons pointages.
« C’est important sur un circuit comme le Korn Ferry, a-t-il ajouté. Tu ne peux pas toujours avoir ta “A game”. Dans les mauvaises séquences, il faut trouver le moyen de remettre de bons scores. »
DES POINTS BONIS
Comme les Tiger Woods, Jack Nicklaus et cie qui sont passés par là à un moment ou à un autre des longues saisons de leur glorieuse carrière, Papineau explique avoir de la difficulté à ce que toutes les facettes de son jeu cliquent au même moment.
Quand les coups de départ et les jeux de fer fonctionnent à merveille, c’est le jeu court qui tire de la patte, et vice-versa. Le seul week-end raté, Papineau a raconté avoir bûché pour trouver des solutions afin d’améliorer son fer droit.
« Le plus important, c’est que j’ai réussi à bien performer pour me trouver dans le top 30. Mais il y a encore en masse de place à l’amélioration », a-t-il résumé à sa façon.
Dans cette première portion du calendrier, Papineau s’est promené des Bahamas à l’Argentine, en passant par le Chili, la Colombie et le Panama dans une séquence de six tournois en neuf semaines.
En plus de s’acclimater à sa nouvelle réalité, il a appris à bien gérer son temps afin de bien doser les périodes de repos et d’entraînement. L’horaire hebdomadaire est condensé. En tournoi, l’unique journée de congé sert à voyager vers la destination suivante.
« Il faut que je m’assure que le corps tienne jusqu’au bout dans une saison complète de janvier à octobre. Ça se passe bien. C’est même moins difficile que je ne l’aurais cru pour la fatigue physique. »
AVEC SON MEILLEUR AMI
Dans son aventure, le Québécois est épaulé par son meilleur ami Alexis Chabot qui trimballe aussi son sac sur les allées. En Amérique du Sud, les deux amigos ne « se sont pas cassé le bicycle ». Ils ont privilégié les hôtels et les navettes du circuit plutôt que de s’aventurer inutilement en milieux inconnus et bifurquer de leurs objectifs.
Ils apprennent à connaître leurs rivaux hors des limites des clubs de golf où il témoigne d’une chaleureuse atmosphère. Après tout, ils possèdent tous le même objectif : celui de rejoindre les Scheffler, McIlroy, Spieth, Cantley et cie.
« Le KFT, c’est le tremplin pour se rendre à la PGA. Il faut amasser des points et terminer en bonne position pour obtenir sa carte. Toute ma concentration est placée sur ce circuit pour l’instant et avoir l’opportunité de jouer fréquemment sur le PGA l’an prochain. »
Papineau reprend la route ce week-end en s’envolant vers Atlanta. Il s’y remettra au travail en prévision du premier tournoi de la saison en sol américain, à Savannah, durant la première semaine d’avril.