Le Journal de Montreal

Elle accouche seule en 20 minutes à la maison

La maman avait eu un suivi de grossesse 5 heures avant

- JEAN-PHILIPPE GUILBAULT

Une jeune femme de 24 ans a accouché seule et en moins de 20 minutes de son premier enfant dans son appartemen­t de Donnacona, et ce, quelques heures après avoir eu un rendez-vous de suivi de grossesse au CLSC de Pont-Rouge.

La maman, Abigail Montero Mx, s’est rendue avec son conjoint, Maximilian­o Alcocer Koh, 23 ans, à son rendez-vous de suivi le 13 mars dernier. Mme Montero, qui vit au Québec depuis à peine un an, ne parle pas français.

« Il y avait eu quelques petites contractio­ns, mais rien de grave. Le médecin nous a dit qu’il pouvait naître dans quelques jours », raconte le nouveau père qui lui, est au Québec depuis quatre ans.

À ce rendez-vous de 11 h, on aurait stimulé le travail pour l’accoucheme­nt selon M. Alcocer Koh, « mais on ne m’a pas dit que ça pouvait se passer dans quelques heures ! »

« J’AVAIS VRAIMENT PEUR »

Car vers 16 h ce même après-midi, les contractio­ns se sont intensifié­es. Maximilian­o veut alors aller chercher sa mère qui habite l’appartemen­t à côté du leur. À ce moment, la douleur n’était « pas incontrôla­ble ».

« J’ai demandé [à ma conjointe] sur 10, comment es-tu à l’aise de rester toute seule le temps que j’aille la chercher. Elle m’a répondu huit », raconte-t-il. « Ç’a pris peutêtre 20 minutes et quand je suis revenu, le bébé était né. »

Dès son retour à l’appartemen­t, Maximilian­o voit du sang du salon jusqu’à la chambre. La mère s’était couchée pour éviter que le bébé « ne tombe au sol ».

Le père utilise alors l’élastique d’un masque qu’ils avaient pour la COVID-19 afin de clamper le cordon ombilical. Il appelle ensuite le 911 pour faire venir l’ambulance. « Ils m’ont tout dit quoi faire au téléphone en attendant », ajoute-t-il.

Alors qu’elle était toute seule avec le bébé naissant, Abigail Montero a même utilisé son propre doigt pour dégager la bouche de son nouveau-né pour qu’il puisse respirer.

« J’avais vraiment peur », raconte en espagnol la nouvelle maman. « C’était incroyable que ça se passe à ce moment-là. »

TOUT VA BIEN

Les trois ont été transporté­s à l’hôpital Saint-François-D’Assise pour s’assurer que la mère et l’enfant étaient hors de danger.

Ils sont maintenant de retour à la maison et souhaitent voir le jeune Amber grandir en bonne santé.

Invité à expliquer cet accoucheme­nt exceptionn­el, le Centre intégré universita­ire de santé et de services sociaux de la Capitale-Nationale n’a pas voulu commenter ce cas particulie­r.

La résidence de la mère du chef de gang Jean-Philippe Célestin a été la cible de plusieurs coups de feu sur le Plateau samedi soir, à Montréal, ce qui se veut un affront monumental au code d’honneur selon lequel on ne s’en prend pas à la famille d’un membre du crime organisé. MAXIME DELAND

Selon nos informatio­ns, trois ou quatre coups de feu ont été tirés peu après 19 h sur la porte de la résidence de sa mère, sur l’avenue Henri-Julien. Par chance, personne n’a été blessé lors de l’attaque armée. L’auteur du crime n’avait toujours pas été localisé.

Un périmètre de sécurité a été établi pour protéger la scène de crime et les technicien­s en identité judiciaire de la police de Montréal se sont rendus sur place pour tenter de recueillir des éléments de preuve.

C’est la deuxième fois en autant de jours que le caïd Jean-Philippe Célestin est indirectem­ent relié à un événement de violence dans le Grand Montréal.

Dans la nuit de vendredi à samedi, l’un de ses proches, Jessy Furtado-Bénard, 32 ans, a été tué de manière sauvage lors d’une bagarre générale survenue dans un bar de danseuses nues de Terrebonne.

Il est encore trop tôt pour déterminer si le meurtre de Furtado-Bénard a réellement un lien avec les activités de Célestin.

SON FRÈRE TUÉ LE MOIS DERNIER

Quoi qu’il en soit, cette façon de s’en prendre ouvertemen­t à un membre de la famille d’un criminel n’est qu’une nouvelle entorse à un code d’honneur jadis respecté par le crime organisé.

Depuis déjà quelques années, ce soi-disant code d’honneur a été bafoué à de nombreuses reprises, si bien qu’il ne semble plus y avoir de règles établies.

C’est néanmoins un autre événement troublant qui vient toucher la famille Célestin en peu de temps. Il y a cinq semaines, le jeune frère de Jean-Philippe Célestin, Brandon Jean, 28 ans, a été tué par balle à sa sortie d’une fête familiale, dans la Petite Italie, à Montréal.

Selon nos informatio­ns, près d’une trentaine de coups de feu auraient été tirés dans sa direction.

PRÈS DES MARAUDERS

Lors de ses funéraille­s, plusieurs membres des Marauders — le club-école des Hells Angels du chapitre de Montréal — montaient la garde devant l’église.

Cette présence remarquée de membres des Marauders a été expliquée quelques semaines plus tard, lorsque des policiers ont aperçu Jean-Philippe Célestin portant sa veste à l’effigie des Marauders dans un établissem­ent licencié.

Toutefois, il apparaît très peu probable, voire impossible, que Célestin finisse un jour par obtenir ses « patchs » des Hells Angels puisque seuls les Blancs peuvent être membres de la plus puissante bande de motards au monde, en vertu de leurs règlements internes.

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PHOTO STEVENS LEBLANC Le petit Amber, dans les bras de son papa, Maximilian­o Alcocer Koh, reçoit un baiser de sa maman, Abigail Montero Mx, arrivée au Québec depuis moins d’un an.
 ?? PHOTOS AGENCE QMI, SIDNEY DAGENAIS ET D’ARCHIVES ?? Samedi soir, les policiers se sont rendus sur l’avenue Henri-Julien, sur le Plateau, après que des coups de feu ont été tirés en direction de la résidence de la mère du caïd Jean-Philippe Célestin (en mortaise).
PHOTOS AGENCE QMI, SIDNEY DAGENAIS ET D’ARCHIVES Samedi soir, les policiers se sont rendus sur l’avenue Henri-Julien, sur le Plateau, après que des coups de feu ont été tirés en direction de la résidence de la mère du caïd Jean-Philippe Célestin (en mortaise).

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