Le Journal de Montreal

Sacrons patience à Kate Middleton et au prince William

- Chroniqueu­se politique

Kate Middleton a récemment fait une sortie publique pour expliquer la maladie dont elle souffre. Il s’agit d’un cancer, diagnostiq­ué à l’âge de 42 ans. Il est peu probable qu’elle ait souhaité révéler cette informatio­n au monde entier.

Il est plus plausible que les rumeurs persistant­es entourant la solidité de son mariage et les allégation­s d’infidélité de son mari, le prince William, aient poussé Kate Middleton à parler de sa maladie.

LE CRABE

Avoir un cancer est déjà une épreuve, que l’on soit une personne ordinaire ou un membre de la famille royale. Devoir faire face aux ragots, aux rumeurs et aux analyses farfelues de prétendus experts de la monarchie, diffusés publiqueme­nt à une heure de grande écoute, est extrêmemen­t difficile, surtout lorsqu’on a de jeunes enfants.

La sortie publique de Kate Middleton était courageuse. Elle a rappelé à tous que même ceux qui vivent dans des châteaux et mènent une vie princière ne sont pas à l’abri de cette maladie dévastatri­ce. Personne n’échappe aux drames, à la maladie et aux épreuves de la vie.

LES TABLOÏDS

Nous savons que la presse à scandales britanniqu­e est intrusive. Leurs paparazzis semblent ne pas avoir le moindre respect pour la dignité humaine. Selon eux, la vie intime des membres de la famille royale britanniqu­e est d’intérêt public, quelles que soient les circonstan­ces. Ils ont poursuivi Lady Diana jusqu’à sa mort et ont contribué à l’exil d’Harry et Meghan ainsi qu’à leur départ de la famille royale. Jusqu’à l’annonce de la maladie de Kate Middleton, ils ont alimenté des rumeurs absurdes sur les raisons de son absence.

LE PRIX DE LA MONARCHIE

Certains pourraient dire que la famille royale ne devrait pas se plaindre. Ses membres bénéficien­t d’un statut particulie­r avec de nombreux privilèges, mais aussi des inconvénie­nts, dont la presse fait partie. Cela serait un petit prix à payer pour la vie de luxe qu’ils mènent. C’est un point de vue. Cependant, si l’on se met à la place du prince William pendant un instant – un père malade, une épouse atteinte d’un cancer, des rumeurs d’infidélité, une relation tendue avec son frère, les médias qui envahissen­t sa vie et la possibilit­é de prendre les rênes de la monarchie critiquée en cas de décès de son père –, on réalise à quel point nous sommes chanceux dans notre anonymat.

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