JULIEN CONTRE LES GAUCHERS?
L’utilisation du joueur des Twins devrait dépendre de son efficacité contre les lanceurs gauchers
La question n’est plus de savoir si le Québécois Édouard Julien peut jouer régulièrement dans le baseball majeur, mais l’utilisation du joueur des Twins du Minnesota en 2024 risque de dépendre encore une fois de son efficacité contre les lanceurs gauchers.
Dans un sport où les statistiques avancées sont fortement considérées, le gérant Rocco Baldelli aura le loisir de s’en servir pour maximiser les chances de son équipe de l’emporter. Pour Julien, cela pourrait signifier une présence sur le banc lorsque le lanceur adverse est gaucher.
Les statistiques parlent d’ellesmêmes. En 2023, le frappeur gaucher a conservé une moyenne au bâton de ,274 et un taux de présences sur les sentiers de ,401 contre les artilleurs droitiers. Moins souvent utilisé face aux « pattes gauches », il a plutôt maintenu une moyenne de ,196 et un faible taux de ,229.
LA POLYVALENCE DE FARMER
La situation du Québécois n’est pas exceptionnelle. À moins d’être ambidextre (et encore !), un joueur a souvent plus de succès d’un côté ou de l’autre.
Là où ça se complique pour le Québécois, c’est que les Twins ont justement bâti leur équipe afin de faire face aux aléas du baseball. Le vétéran Kyle Farmer, polyvalent en défensive, est donc un frappeur droitier qui, pour sa part, a plus de succès contre les lanceurs gauchers. Dans son cas, on parle d’une moyenne au bâton de ,290 face aux « pattes gauches », comparativement à un rendement de ,239 face aux droitiers.
MÉRITER SON TEMPS DE JEU
N’y voyez pas un désaveu à l’endroit du jeune homme de Québec qui, pendant la majorité de la saison, devrait être de la formation partante des Twins à titre de joueur de deuxième but. À titre de recrue l’an dernier, il n’a toutefois obtenu que huit départs contre des partants gauchers.
« Mon poste au deuxième but n’est pas garanti, je dois prouver à mon gérant et à mes coéquipiers que je mérite mon temps de jeu », exprimait justement Julien au collègue Rodger Brulotte, durant le camp d’entraînement des Twins, en Floride.
Le Québécois parlait alors de son
« Mon poste au deuxième but n’est pas garanti, je dois prouver à mon gérant et à mes coéquipiers que je mérite mon temps de jeu »
désir d’exceller en défensive, mais il sait également très bien qu’il doit améliorer son apport offensif contre les lanceurs gauchers.
UN PREMIER TEST EN PARTANT
Les Twins entameront la saison à Kansas City, le jeudi 28 mars, dans une série de trois matchs répartis sur quatre jours face aux Royals.
Si Baldelli le veut bien, Julien pourrait alors avoir ses premières présences de la saison contre un artilleur gaucher, soit le partant Cole Ragans.
Et si jamais le Québécois devait entamer cette première partie de la saison sur le banc, il faudra alors considérer les statistiques avancées avant de crier au loup.