« Je le porte dans mon coeur
L’ex-championne Dominique Maltais remet le Globe de cristal à Eliot Grondin
Dernière planchiste canadienne à remporter un Globe de cristal, Dominique Maltais a remis le trophée à Eliot Grondin qui a freiné la sécheresse de nos porte-couleurs.
« Ce fut un beau moment de vivre ça avec elle, a exprimé Grondin. Dom a été une idole de jeunesse quand j’allais la voir courser en Coupe du monde et au championnat mondial à Stoneham. »
« C’EST BEAU DE LE VOIR ALLER »
Maltais était touchée par la réussite du Beauceron. « Eliot, je le porte dans mon coeur comme athlète et comme humain, a-t-elle confié. C’est un athlète exceptionnel, mais c’est d’abord et avant tout une bonne personne. C’est un petit gars avec une bonne tête et un passionné comme moi je l’étais. C’est beau de le voir aller et il inspire les plus jeunes. »
Gagnante de cinq Globes dont quatre consécutifs de 2011 à 2014, Maltais comprend très bien la portée de l’exploit de son ami. « Ça démontre une constance incroyable et des habiletés, peu importe les conditions et les parcours, a-t-elle expliqué. Il ne doit y avoir rien à ton épreuve. Tu dois demeurer en santé et tu n’as pas le droit d’en échapper. Ce titre a une grande signification. »
« Je suis extrêmement fière de ce qu’Eliot a accompli, de poursuivre Maltais. C’est vraiment impressionnant qu’il ait réussi à transposer sa confiance de course en course. Il a placé la barre haute pour les autres compétiteurs. »
UNE INSPIRATION
Plus jeune, Grondin était présent à Stoneham pour voir Maltais en action. La planchiste de Petite-Rivière-Saint-François a été une inspiration pour le Beauceron de 22 ans.
« Ça fait longtemps que je sais que le Globe de cristal est un objectif pour Eliot. Je n’ai jamais eu un doute qu’il en gagnerait un à un moment donné. Dès son jeune âge, il avait déjà la piqûre de la compétition. Le travail dans sa tête était déjà fait. Son Globe de cristal s’est préparé de longue date. En nous regardant moi et Maelle (Ricker), il savait déjà ce qu’il devait faire pour se retrouver parmi les meilleurs. »
« C’est un honneur que je lui ai servi d’inspiration à la base, d’ajouter Maltais qui agissait comme analyste sur le site de compétition. Il est agressif, passionné, constant et ne prend rien pour acquis. Il a le potentiel et la flamme à l’intérieur de lui. Il va continuer de nous épater. »
POSSIBLE DE S’AMÉLIORER ?
Avec dix podiums dont sept victoires en 11 courses, Grondin peut-il continuer de s’améliorer ?
« Pendant trois ou quatre ans, j’ai été la fille à battre et je me questionnais sur les façons dont je pouvais me démarquer, a-t-elle raconté. Eliot sera encore le gars à battre l’an prochain. Il fait partie de la nouvelle génération et c’est plus difficile à suivre pour les autres qui vieillissent même s’ils sont encore bons. Un gars comme Alessandro Haemmerle (médaillé d’or olympique à Pékin) est très bon, mais il devra prendre les bouchées doubles pour suivre la cadence. »