Le Journal de Montreal

La GRC frappe fort contre la mafia

Plus de 400 policiers de partout au pays ont participé à la rafle visant la drogue, les paris et le blanchimen­t

- MAXIME DELAND ET JONATHAN TREMBLAY Agence QMI et Le Journal de Montréal

La Gendarmeri­e royale du Canada a effectué une rafle majeure hier à Montréal dans le milieu interlope, à la suite d’une vaste enquête ayant nécessité de nombreux agents infiltrés, auprès d’individus qui tremperaie­nt dans le trafic de stupéfiant­s, le blanchimen­t d’argent et les paris sportifs illégaux.

Il s’agissait là d’une « méga frappe » contre le crime organisé au Québec, selon nos sources policières. D’ailleurs, plus de 400 policiers ont participé à l’opération.

Plus d’une dizaine d’agents d’infiltrati­on ainsi qu’une multitude d’informateu­rs auraient été nécessaire­s, nous diton, pour mener à terme cette enquête.

Celle-ci s’est conclue avec 13 arrestatio­ns, tôt hier matin. C’est principale­ment le clan Oliverio-Lopez, acteur important de la mafia italienne à Montréal, qui aurait été visé par cette opération d’envergure.

« Vous n’en entendez pas beaucoup parler, mais ils sont très puissants », a confié une source policière à l’Agence QMI.

Ce sont 16 résidences, quatre commerces et deux véhicules, dont plusieurs dans l’arrondisse­ment de Montréal-Nord, qui ont été perquisiti­onnés.

Les commerces fouillés par les autorités sont Le Café Da Ciro, sur la rue Fleury Est, ainsi que le bar situé tout juste en face, le Lily’s.

Puis, le Bar Café Brandy, sur le boulevard Saint-Michel, a aussi reçu la visite des limiers, tout comme Les Entreprise­s Frajo inc., sur la 9e avenue.

DES POLICIERS DE PARTOUT

Les autorités soupçonnen­t notamment ces commerces d’avoir accepté, à l’intérieur de leurs murs, de la vente de cocaïne, des salles de jeux illégales (de cartes) et des paris sportifs illégaux.

Certaines résidences perquisiti­onnées se trouvent pour leur part à Sainte-Julienne, Blainville et Labelle.

Par ailleurs, les groupes tactiques d’interventi­on de la Gendarmeri­e royale du Canada (GRC) basés au Québec, en Ontario, au Nouveau-Brunswick et même en Colombie-Britanniqu­e ont été appelés pour mener à bien la série de perquisiti­ons, selon nos informatio­ns.

Tous les suspects appréhendé­s devaient être rencontrés par les enquêteurs au cours de la journée.

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PHOTO AGENCE QMI Franco et Pasquale Lopez à leur sortie des bureaux de la GRC hier soir à Montréal.

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