Les partis d’opposition réclament un débat à l’Assemblée nationale
Les partis d’opposition à Québec s’inquiètent du fait que la Société d’assurance automobile du Québec (SAAQ) relance un projet de reconnaissance faciale sans débat public. Le ministre de la Cybersécurité et du Numérique, Éric Caire, « pense » qu’une consultation « est une bonne idée ».
Le Parti libéral du Québec réclame un débat sur le projet d’utilisation de la technologie de reconnaissance faciale à la SAAQ.
L’opposition officielle réagissait à la relance de ce projet pour la gestion de sa banque de photos de citoyens.
À cause des risques liés à cette technologie, la Commission d’accès à l’information réclame aussi un débat public, et ce, depuis plus de trois ans.
ENTENDRE LES EXPERTS
Le PLQ soutient qu’il s’agit « d’un objectif louable », mais que le recours à la technologie de la reconnaissance faciale au sein du gouvernement du Québec soulève des enjeux importants en matière de protection de la vie privée et en matière de sécurité.
« On veut entendre les experts, ceux qui oeuvrent sur le terrain [...] La reconnaissance faciale, quoi qu’en dise Éric [Caire] – j’ai échangé avec lui l’an dernier au mois de mars –, ça ne concerne pas juste un ménage de la banque de photos. Ultimement, ça peut servir pour l’identification numérique et ouvrir la porte à toute une panoplie de services gouvernementaux. Les Québécois ont besoin d’être rassurés », plaide la porte-parole libérale en matière de Cybersécurité Michelle Setlakwe.
Le chef parlementaire de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, estime aussi « qu’on ne peut pas déployer des technologies comme ça sans débat public ». Le chef péquiste, Paul St-Pierre Plamondon, ajoute qu’une telle technologie doit faire preuve d’une « analyse sérieuse », que « les enjeux de sécurité et de risques » devraient être étudiés.