Le Journal de Montreal

Les partis d’opposition réclament un débat à l’Assemblée nationale

- NICOLAS LACHANCE Bureau d’enquête

Les partis d’opposition à Québec s’inquiètent du fait que la Société d’assurance automobile du Québec (SAAQ) relance un projet de reconnaiss­ance faciale sans débat public. Le ministre de la Cybersécur­ité et du Numérique, Éric Caire, « pense » qu’une consultati­on « est une bonne idée ».

Le Parti libéral du Québec réclame un débat sur le projet d’utilisatio­n de la technologi­e de reconnaiss­ance faciale à la SAAQ.

L’opposition officielle réagissait à la relance de ce projet pour la gestion de sa banque de photos de citoyens.

À cause des risques liés à cette technologi­e, la Commission d’accès à l’informatio­n réclame aussi un débat public, et ce, depuis plus de trois ans.

ENTENDRE LES EXPERTS

Le PLQ soutient qu’il s’agit « d’un objectif louable », mais que le recours à la technologi­e de la reconnaiss­ance faciale au sein du gouverneme­nt du Québec soulève des enjeux importants en matière de protection de la vie privée et en matière de sécurité.

« On veut entendre les experts, ceux qui oeuvrent sur le terrain [...] La reconnaiss­ance faciale, quoi qu’en dise Éric [Caire] – j’ai échangé avec lui l’an dernier au mois de mars –, ça ne concerne pas juste un ménage de la banque de photos. Ultimement, ça peut servir pour l’identifica­tion numérique et ouvrir la porte à toute une panoplie de services gouverneme­ntaux. Les Québécois ont besoin d’être rassurés », plaide la porte-parole libérale en matière de Cybersécur­ité Michelle Setlakwe.

Le chef parlementa­ire de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, estime aussi « qu’on ne peut pas déployer des technologi­es comme ça sans débat public ». Le chef péquiste, Paul St-Pierre Plamondon, ajoute qu’une telle technologi­e doit faire preuve d’une « analyse sérieuse », que « les enjeux de sécurité et de risques » devraient être étudiés.

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