Le Journal de Montreal

Kyïv aurait accueilli en héros les auteurs de l’attentat, selon le FSB

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AFP | Le patron des services de sécurité russes (FSB) a accusé hier l’Ukraine et l’Occident d’avoir facilité l’attentat près de Moscou, revendiqué par l’État islamique (ÉI), la Russie insistant sur un lien entre Kyïv et les assaillant­s présumés.

« Nous pensons que l’action a été préparée à la fois par des islamistes radicaux euxmêmes et, bien entendu, facilitée par les services secrets occidentau­x, et que les services secrets ukrainiens eux-mêmes sont directemen­t impliqués », a dit Alexandre Bortnikov, cité par les médias russes.

Il a affirmé que les assaillant­s présumés, arrêtés samedi, étaient « attendus » en Ukraine pour y être accueillis « en héros ».

Interrogé sur une implicatio­n des ÉtatsUnis, du Royaume-Uni et de l’Ukraine, Alexandre Bortnikov a répondu : « Je pense que c’est le cas. »

Il a toutefois ajouté que « le commandita­ire » n’avait « pas encore été identifié ».

Un peu plus tôt, le secrétaire du Conseil de Sécurité russe, Nikolaï Patrouchev, auquel des journalist­es demandaien­t si Kyïv ou l’ÉI avait orchestré l’attaque, avait lancé : « Bien sûr que c’est l’Ukraine. »

« ILS ONT CHANGÉ DE ROUTE »

Les autorités ukrainienn­es, soutenues par Washington, ont répété à plusieurs reprises qu’elles n’avaient rien à avoir avec cette attaque qui a fait 139 morts, la plus meurtrière en vingt ans en Russie et la pire revendiqué­e par l’ÉI sur le sol européen.

Au même moment, le président bélarusse, Alexandre Loukachenk­o, un proche allié de la Russie, a contredit le récit du FSB, assurant que les assaillant­s avaient initialeme­nt essayé de fuir vers son pays.

« Ils n’ont pas pu entrer au Bélarus. Ils ont vu cela et donc ils ont changé de route et sont partis vers la frontière russo-ukrainienn­e », a-t-il raconté hier.

Lundi, Vladimir Poutine avait admis, pour la première fois, trois jours après les faits et la revendicat­ion de l’ÉI, que les assaillant­s présumés étaient des « islamistes radicaux », tout en pointant du doigt l’Ukraine.

TUÉ DANS UNE EXPLOSION

Par ailleurs, le FSB a affirmé hier qu’un ressortiss­ant russe appartenan­t à un groupe allié à l’Ukraine et qui planifiait un attentat avait été tué dans l’explosion de sa bombe au moment de son arrestatio­n dans la région de Samara (Volga).

Les services de renseignem­ent n’ont pas précisé si l’explosion avait été volontaire­ment déclenchée ou accidentel­le.

Le FSB a assuré avoir ainsi évité un « acte terroriste » que ce membre de l’organisati­on Corps des volontaire­s russes, basée en Ukraine, qui combat les forces russes, est accusé d’avoir préparé contre un point de collecte d’aide humanitair­e.

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