Enfin des retours sur les bottés d’envoi
Les assises annuelles de la NFL cette semaine à Orlando ont donné lieu à quelques changements importants au livre des règlements. C’est le moment de passer en revue les plus importants et de vous donner une appréciation personnelle de chacun de ces changements.
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NOUVEAU FORMAT DE BOTTÉ D’ENVOI
Le comité de compétition de la NFL observait depuis plusieurs années un déclin important du nombre de retours de bottés d’envoi, un jeu qui a souvent été spectaculaire par le passé. Selon la nouvelle règle, l’équipe qui botte disposera 10 de ses 11 joueurs (sauf le botteur) à la ligne de 40 de l’adversaire. L’équipe qui reçoit positionnera ses joueurs entre ses lignes de 30 et 35 verges. Aucune des deux équipes ne pourra bouger tant que le ballon n’aura pas touché un joueur ou le sol. La violence des contacts sera ainsi grandement réduite. Le botté devra atterrir entre la zone des buts et la ligne de 20 et dans cette zone, le retourneur ne pourra demander l’immunité. Si le botté tombe dans la zone des buts et n’est pas retourné ou qu’il franchit la zone des buts, le ballon sera placé à la ligne de 30. C’est, en gros, un format largement inspiré de la XFL, où il y a plus de retours et peu de blessés. La formule, adoptée par 29 équipes contre 3, sera réévaluée au terme de la saison.
VERDICT
Il faudra évidemment s’adapter du côté des joueurs comme des spectateurs, mais le retour de botté d’envoi était devenu une perte de temps. La saison dernière, seulement 15 % des bottés ont été retournés, privant les amateurs d’un jeu souvent excitant qui peut avoir un impact majeur.
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UNE FORME DE PLAQUÉ BANNIE
La NFL tenait à bannir le hip drop tackle et elle est parvenue à ses fins. Il s’agit d’un plaqué lors duquel le joueur défensif saisit le joueur offensif pour ensuite se laisser aller de tout son poids sur le terrain. Souvent, le joueur qui a le ballon se retrouve la jambe ou la cheville coincée sous le plaqueur. La NFL estime que les risques de blessures sont 25 % plus élevés avec cette technique de plaqué qu’avec les autres techniques. Une pénalité de 15 verges avec premier jeu automatique sera appliquée. La mesure a été approuvée à l’unanimité par les 32 équipes, mais décriée par les joueurs.
VERDICT
Il est indéniable que des blessures surviennent avec le hip drop tackle, mais la zone de frappe des joueurs défensifs devient incroyablement réduite. Ils sauront s’adapter avec le temps, mais les premières années pourraient être pénibles pour eux. Reste qu’il y a quelques années, quand la NFL a adopté des règlements pour réduire les coups à la tête, plusieurs joueurs et amateurs étaient scandalisés. Aujourd’hui, difficile de ne pas voir les bienfaits. Là où ça accroche, c’est que les arbitres déjà fortement sollicités se retrouveront avec un autre jeu qui prête à interprétation entre les mains. Il y aura inévitablement plus de controverses d’arbitrage et ce n’est pas souhaitable.
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UN « CHALLENGE » DE PLUS
La mesure a été proposée par les Lions et a été adoptée. Désormais, un entraîneur qui obtient gain de cause lors d’un appel (challenge) à la décision d’un arbitre pourra bénéficier d’un troisième appel dans un match. Avant l’implantation de cette mesure, les entraîneurs étaient limités à deux appels, que la décision de l’arbitre ait été renversée ou pas. Dans le cas où un entraîneur serait dans l’erreur sur ses deux appels, il ne profitera pas d’un troisième.
VERDICT
Comment ne pas approuver ? C’est tout à fait logique et on réduit le risque de mauvaise décision qui ne peut être renversée.
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DES DÉCISIONS CORRIGÉES
L’officiel qui agit comme assistant aux reprises vidéo aura plus de pouvoir cette saison. Il aura en effet l’occasion de corriger les décisions des arbitres dans le cas de deux infractions précises, soit les punitions pour rudesse contre le quart-arrière et les cas où le quart se débarrasse délibérément du ballon (intentional grounding). Ainsi, si un quart n’a pas été frappé à la tête et qu’une pénalité pour rudesse a été décernée à la défensive, elle pourra être annulée. Même chose si un quart-arrière se départit du ballon en dehors de sa pochette protectrice et qu’une pénalité a été appelée par erreur contre lui.
VERDICT
C’est un pas dans la bonne direction, même si la NFL pourrait faire encore plus en ce sens.
Les punitions pour rudesse contre le quart-arrière qui n’avaient pas lieu d’être ont porté ombrage à plusieurs matchs.
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DATE LIMITE DES ÉCHANGES DÉPLACÉE
Les Steelers ont proposé de repousser la date limite des transactions au mardi après la semaine 9. Les Browns voulaient aller encore plus loin en proposant le mardi après la semaine 10. C’est finalement l’option des Steelers qui a été retenue. Jusqu’en 2012, la date limite était fixée à la semaine 6, puis elle a été déplacée à la semaine 8 depuis.
VERDICT : Mitigé...
C’est bien de repousser d’une semaine, mais avec les nombreuses blessures et un calendrier de 18 semaines (dont 17 matchs), un report à la semaine 10 aurait amené encore plus de mouvement et donc d’intérêt. C’est un bon pas, mais la LNH tient sa date limite des transactions à 78 % de sa saison. Dans la NBA ou le baseball majeur, c’est autour de 65 %. La NFL bloque tout échange à la moitié du parcours.