Le Journal de Montreal

Un Drouin plus calme

« Maintenant, si je n’ai pas de points, je ne m’en fais pas », confie l’ex-joueur du CH

- DAVE LÉVESQUE

DENVER | L’Avalanche a réalisé tout un coup en embauchant Jonathan Drouin comme joueur autonome l’été dernier.

Le Québécois joue son meilleur hockey en carrière au Colorado et avec 46 points et encore 11 matchs à jouer, il devrait dépasser son sommet en carrière qui est de 53 points, une marque qu’il a atteinte avec le Lightning de Tampa Bay et le Canadien.

« Depuis qu’on a franchi le cap des dix premiers matchs de la saison, il est incroyable. Il s’améliore chaque semaine, il met tellement de temps et d’effort et il a une excellente attitude », insiste Nathan MacKinnon.

HUIT POINTS EN QUATRE MATCHS

Avant le match d’hier soir, Drouin cumulait huit points à ses quatre derniers matchs. Il a été particuliè­rement bon dimanche contre les Penguins de Pittsburgh que l’Avalanche a défait 5 à 4 en prolongati­on après avoir tiré de l’arrière 4 à 0. Drouin a marqué le troisième but, a fourni une passe sur le but de MacKinnon qui créait l’égalité et il a marqué le but gagnant en prolongati­on.

« Je pense que je joue bien, mais il y a aussi un peu de chance. Des fois tu joues bien et tu n’obtiens pas de point et d’autre fois, tu joues mal et tu récoltes deux points », a soutenu Drouin après l’entraîneme­nt matinal de l’Avalanche hier.

Mais ce n’est pas que ça. On le sent beaucoup plus détendu, la mâchoire moins serrée, comme s’il avait été d’une certaine façon libéré d’un poids en quittant Montréal où il a passé six saisons.

« J e pense que je suis plus calme, admetil. Quand j’étais à Montréal, si je n’obtenais pas de point après une ou deux périodes, je devenais frustré et j’oubliais un peu mon match. Maintenant, si je n’ai pas de points, je ne m’en fais pas. »

Comme quoi un changement d’environnem­ent peut faire toute une différence parce que le talent de Drouin n’a jamais fait de doute.

UN PARI

Joueur autonome sans compensati­on, Drouin a signé une entente d’un an d’une valeur de 825 000 $ avec l’Avalanche le 1er juillet dernier et Nathan MacKinnon lui lève son chapeau.

« On se parlait avant le 1er juillet, je voulais savoir où il en était et comment il se sentait, a expliqué MacKinnon. Il a pris la chance de venir ici avec un contrat d’un an et il en tire le meilleur. C’est beaucoup de pression de miser sur soi-même comme ça. »

Samuel Girard savait que Drouin cadrerait parfaiteme­nt dans le vestiaire de l’Avalanche et il ne s’est pas trompé.

« Quand on est allés le chercher cet été, je savais qu’il allait bien fonctionne­r ici. Il est arrivé et ç’a cliqué tout de suite et dernièreme­nt, Jo joue du bon hockey. »

AIMÉ

Jonathan Drouin est un gars brillant et c’est un mordu de hockey, il est évident que sa passion allait lui ouvrir les portes de ce vestiaire.

« Les gars l’adorent ici et je savais que ça serait le cas et je suis très content pour lui », souligne MacKinnon qui le connaît bien puisqu’ils ont joué ensemble pendant deux saisons avec les Mooseheads de Halifax avec qui ils ont remporté la Coupe Memorial en 2012-2013.

N’empêche que Drouin a vécu des émotions partagées hier en revoyant ses coéquipier­s du Canadien.

« C’est différent du Centre Bell, mais c’est encore nouveau pour moi de jouer contre le Canadien. J’ai fait partie de cette équipe pendant six ans et voir les gens que tu connais, c’est un peu étrange. »

 ?? PHOTO AFP ?? Jonathan Drouin tentant de contourner Kristopher Letang lors du duel de dimanche, à Denver, opposant les Penguins à L’Avalanche.
PHOTO AFP Jonathan Drouin tentant de contourner Kristopher Letang lors du duel de dimanche, à Denver, opposant les Penguins à L’Avalanche.

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