Le Journal de Montreal

TOUCHÉ PAR LE SOUTIEN REÇU

- – Martin St-Louis DENVER | Martin St-Louis a retrouvé le Canadien lundi, mais s’il est de retour, c’est parce qu’il sait que son fils Mason va mieux. dave.levesque@quebecorme­dia.com

« Ça me rappelle pourquoi je suis tombé en amour avec le hockey »

« Je suis content d’être de retour pour plusieurs raisons, la raison principale étant que les choses sont stables à la maison. Ça n’a pas été une semaine facile, mais je suis content d’être de retour parce que mes passions, c’est ma famille et le hockey dans cet ordre-là. »

Très serein quand il a rencontré les médias mardi midi, l’entraîneur-chef semblait être un homme soulagé après une absence de dix jours parce qu’il s’est rendu au chevet du plus jeune de ses trois fils.

Mason St-Louis, 16 ans, s’est blessé lors d’un match avec son équipe du Connecticu­t, où vit la famille. Une semaine plus tard, il a été touché par des complicati­ons qui ont nécessité son hospitalis­ation. Son état s’est stabilisé et il est de retour au domicile familial.

Mason va donc mieux, mais la famille St-Louis a été happée par la situation. On sent qu’il s’agit d’un clan tissé serré.

« Je ne dis pas que c’est facile, on a encore une petite adaptation. C’est quelque chose qui est encore frais. On est dans une position où on était à l’aise, les choses se sont replacées, Mason retourne un peu à sa normalité, moi aussi et ma femme aussi. »

St-Louis a d’ailleurs rendu hommage à sa conjointe Heather qui a été là dès le début alors qu’il se trouvait toujours avec le Canadien.

« Ce sont des moments difficiles pour l’enfant, les parents, surtout ma femme qui a été là quand tout ça s’est déroulé. J’ai une bonne équipe, mais j’ai une très bonne équipe à la maison. J’ai une grosse admiration pour ma femme et comment elle a géré tout ça. »

AMOUR DU HOCKEY

Le monde du hockey s’est tourné vers St-Louis pour lui offrir du soutien quand il a pris la direction du Connecticu­t pour retrouver son fils.

« Une dizaine de jours comme ça, ça me rappelle pourquoi je suis tombé en amour avec le hockey. Ce n’est pas juste le sport sur la glace, c’est tout ce que ça amène.

« C’est une petite communauté. Le soutien que j’ai eu à travers la ligue, de mon équipe, de mes joueurs, c’est quelque chose que tu ne peux pas acheter. »

Ses joueurs ont été les premiers à se rallier autour de lui pour lui faire sentir qu’il n’était pas seul.

« Tout le monde lui a envoyé un message texte pour qu’il sache qu’on pense à lui. À part de ça, tout le monde voulait lui donner son temps et lui laisser savoir qu’il n’avait pas besoin de se dépêcher. Il y a des choses importante­s dans la vie et des fois le hockey n’est pas numéro un », raconte Mike Matheson.

ÉMOTIONS

St-Louis attendait son équipe à l’hôtel à Denver quand celle-ci est arrivée de Seattle.

« C’est sûr qu’il y avait beaucoup d’émotions. On était heureux de leur voir en premier lieu parce que ça veut dire que les choses vont bien pour lui et sa famille, relate Matheson. On savait depuis le matin qu’il serait là, mais on ne savait pas qu’il serait là pour nous attendre. »

Selon ce qu’a relaté le confrère Martin McGuire, du 98,5, St-Louis a fait de chaleureus­es accolades à chacun de ses joueurs quand ils sont arrivés à l’hôtel.

« J’étais content de les revoir, je voulais les remercier en personne, pas juste pour leur soutien, mais aussi pour leur comporteme­nt », a soutenu l’entraîneur.

FIER

Même s’il était à l’autre bout du continent, St-Louis a continué d’encadrer son groupe.

« J’étais en contact avec mes entraîneur­s durant les pratiques. Le groupe a pris la responsabi­lité de s’assurer que les choses ne changeraie­nt pas. Leur éthique de travail et comment ils ont joué, je regardais ça et j’étais vraiment très fier. »

« UN GARS TRÈS HUMBLE »

Trevor Letowski a assuré l’intérim pendant l’absence de St-Louis et dimanche soir, il était mal à l’aise de célébrer sa première victoire comme entraîneur dans la LNH quand l’équipe a défait le Kraken de Seattle 5 à 1.

« Trev est un gars très humble, a fait remarquer St-Louis. Les entraîneur­s ont tous pris une responsabi­lité pour faire continuer les choses. [Alex] Burrows et [Stéphane] Robidas ont parlé aux médias, ils se sont séparé les tâches.

« Trevor a eu la tâche peut-être la plus pesante, mais il a super bien fait ça. Il l’a mérité cette victoire-là. »

Martin St-Louis est clairement un bon meneur et possède beaucoup d’ascendant sur son groupe, mais cette épreuve a révélé qu’il est bien entouré.

« Être un coach c’est important d’être un leader, mais ce n’est pas aussi important que comment les leaders alentour se comportent. On a ça dans mes coachs et dans nos joueurs. J’ai vu beaucoup de leadership. »

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 ?? PHOTOS FOURNIE PAR CASSIE FROIO ET D’ARCHIVES, MARTIN CHEVALIER ?? Mason St-Louis, 16 ans, s’est blessé lors d’un match avec son équipe du Connecticu­t, où vit la famille. Son père, Martin, s’est rendu à son chevet après que son état de santé eut amené des complicati­ons.
PHOTOS FOURNIE PAR CASSIE FROIO ET D’ARCHIVES, MARTIN CHEVALIER Mason St-Louis, 16 ans, s’est blessé lors d’un match avec son équipe du Connecticu­t, où vit la famille. Son père, Martin, s’est rendu à son chevet après que son état de santé eut amené des complicati­ons.
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