« Le meilleur joueur au monde »
Drouin et Girard ne tarissent pas d’éloges envers leur coéquipier Nathan MacKinnon
DENVER | Après avoir battu le record de points de Joe Sakic avec l’Avalanche, Nathan MacKinnon s’attaque à un monstre en ayant Peter Stastny dans le collimateur.
Le Slovaque détient le record de la franchise quand il avait récolté 139 points avec les Nordiques de Québec en 1981-1982.
Avant le match d’hier contre le Canadien, MacKinnon avait 122 points au compteur et s’il maintient le rythme, il terminera la saison avec 141 points. Ça serait tout un exploit.
« J’ai entendu parler de lui, j’ai joué avec son fils Paul et je ne sais même pas si j’étais né quand il jouait, mais je sais qu’il a été l’un des meilleurs », a noté MacKinnon qui est finalement né quelques mois après la retraite de Stastny en 1995.
« On verra si je me rends là, mais j’essaie surtout de me concentrer à être le meilleur joueur possible pour mon équipe. On a une chance de gagner cette année, on a un excellent effectif alors je me concentre sur ça. »
UNE SÉQUENCE DE 18 MATCHS
MacKinnon marche sur les eaux en ce moment avec une séquence de 18 matchs d’affilée avec au moins un point. L’Avalanche a remporté ses neuf derniers matchs et au cours de cette période, le centre néo-écossais a récolté 23 points et a connu sept matchs de plus d’un point. Qui plus est, MacKinnon a obtenu des points dans chacune des 34 parties à domicile que l’Avalanche a disputées avant mardi soir.
« C’est probablement le meilleur joueur présentement. Il joue bien dans les deux sens de la patinoire, il travaille fort chaque jour et pendant les pratiques », a soutenu le défenseur de l’Avalanche Samuel Girard dont l’avis a trouvé écho chez Jonathan Drouin.
« Je suis d’accord avec Sam. C’est sûr que tu peux faire la comparaison avec Connor McDavid qui a de la vitesse, mais Nathan en a aussi et il a un peu plus de puissance quand il va dans les coins. »
Le défenseur du Canadien, Mike Matheson, passe la soirée à avoir McDavid et MacKinnon dans le visage quand le Canadien affronte les Oilers et l’Avalanche, il est bien placé pour les comparer.
« Ils ont tous les deux beaucoup de vitesse. C’est impressionnant quand tu penses que toutes les équipes qui les affrontent ont un plan de match pour eux et essaient de mettre leurs meilleurs joueurs contre eux tout le temps, et même avec ça, ils ont encore de la production. »
SUR 200 PIEDS
À 28 ans, MacKinnon est dans la fleur de l’âge et accumule les saisons où il affiche une progression par rapport à la précédente.
Son entraîneur, Jared Bednar, n’est donc pas étonné qu’on mentionne son nom dans la même phrase que d’anciens joueurs qui ont depuis été immortalisés au Temple de la renommée du hockey.
« Il semble être dans la même conversation que des membres du Temple de la renommée tous les jours, pas seulement en raison de cette saison, mais des précédentes aussi.
« Il semble être toujours meilleur en ce qui concerne la production de points, mais son jeu ne se limite pas à ça. Il joue sur 200 pieds, il est engagé défensivement, il a aidé son équipe à remporter une Coupe Stanley et il arrive la saison suivante et est encore meilleur et affamé. On s’attend à ce standard de sa part. »
CONTAGIEUX
Selon Samuel Girard, l’attitude et l’éthique de travail de MacKinnon sont contagieuses et rejaillissent sur l’ensemble de ses coéquipiers.
« C’est le fun d’avoir un coéquipier comme ça, tous les autres joueurs le suivent et je pense que c’est un peu pour ça qu’on a du succès. »
Quant à Jonathan Drouin, il retrouve son vieux complice avec qui il a fait les 400 coups avec les Mooseheads de Halifax dans la LHJMQ il y a une douzaine d’années.
Ils ne jouent généralement pas sur le même trio, mais quand ils sont sur la glace en même temps, la complicité revient vite.
« C’est comme faire du vélo, mais ce n’est pas le même niveau de jeu de l’autre côté, rigole Drouin. Mais on a la même vision, on se voit sur la glace, mais on a de meilleurs joueurs devant nous. »