L’accusé dit avoir fait quelque chose de grave
Un ami d’enfance de l’homme accusé d’avoir poignardé et tiré son ex-partenaire d’affaires pour une histoire de triangle amoureux a mené les policiers sur sa piste après avoir reçu des aveux.
« Je lui ai dit : “Si tu as fait de quoi de grave, on va aller à la police. Il faut arrêter ça.” Il avait l’air en état de choc, il pleurait. [...] Je ne savais pas encore ce qui se passait », a témoigné, ce matin, Sébastien Couture en se souvenant d’une conversation téléphonique avec Simon Décarie.
Ce dernier subit son procès pour meurtre prémédité. Le 6 octobre 2021, Décarie aurait poignardé et ouvert le feu sur son ami Maxime Villeneuve, qui venait de commencer à fréquenter son ex.
Cette nuit-là, Sébastien Couture a été réveillé par un premier appel de Bryan Décarie, le frère de l’accusé. Il voulait les mots de passe de cartes de crédit de l’entreprise de son frère.
« Ça prenait de l’argent pour payer un avocat. Il ne voulait pas me dire ce qui se passait ». Inquiet, M. Couture a téléphoné à son grand chum et patron Simon Décarie pour comprendre la situation. Il lui a avoué avoir « fait quelque chose de grave, qu’il s’était mis les pieds dans la merde ». À travers les pleurs, il a aussi mentionné un certain « Villeneuve ».
« Je ne cherchais pas plus à savoir ce qu’il a fait. Je ne voulais pas être impliqué là-dedans », a laissé tomber M. Couture, qui a passé le reste de la nuit éveillé « en train de capoter ».
Le lendemain, après avoir vu un article dans les médias rapportant un événement sur la 61e Avenue, à Blainville, il a commencé à faire des liens. Il savait que la victime habitait sur cette rue.
Simon Décarie, 29 ans, a aussi écrit ce matin-là plusieurs textos à son ami d’enfance : « Tu leur dira comment je l’aimais. Maii. Ke setai ma femme. A moi. Pas à personne dotre [sic] ».
À 9 h 20, Sébastien Couture a finalement appelé le 911.