HUIT CONSTATS DU DERNIER VOYAGE
Le Tricolore a tout de même réussi à amasser cinq points au cours de ces cinq matchs pas commodes
Fort de ses deux premières victoires consécutives sur des patinoires adverses depuis le mois de décembre, le Canadien est rentré de son plus éreintant voyage de la saison avec une récolte de cinq points sur 10. Un voyage de ,500 est habituellement qualifié d’acceptable. Compte tenu de la qualité des adversaires, c’est encore plus le cas.
Si on s’attendait à ce que les Montréalais l’emportent à Seattle, on ne donnait pas cher de leur peau à Edmonton et face à l’Avalanche, invaincu à ses neuf matchs précédents. Pourtant, contre ces deux formations, le Canadien a récolté trois points. Et avec un peu plus de chances, il aurait mislamainsurun deuxième point dans la capitale albertaine.
LA FIERTÉ DE MARTIN ST-LOUIS
Et tout ça, privé de Martin St-Louis, le principal leader de l’équipe, pour les quatre premiers matchs de ce périple.
« C’est un voyage qui n’était pas facile avec les circonstances et les équipes qu’on jouait. De loin, j’étais très fier de mon équipe, et ce soir sur le banc, j’étais encore plus fier », a d’ailleurs commenté l’entraîneur-chef du Canadien, mardi soir.
Au cours de ces 12 jours loin de la maison, il a été permis de dresser les huit constats suivants :
Nick Suzuki de plus en plus reconnu
Le capitaine a profité de ce voyage pour atteindre des sommets personnels dans la colonne des buts (29) et des points (67). Il l’a fait tout en effectuant un boulot défensif colossal. Il a été un maître face à Nathan MacKinnon. Et à Edmonton, Kris Knoblauch a tout fait pour garder Connor McDavid loin de lui. Un signe de respect évident.
Juraj Slafkovsky, le meilleur adolescent
En inscrivant au moins un point dans chacun des matchs de ce voyage, le Slovaque a porté sa séquence fructueuse à huit rencontres. À Denver, il a enregistré son 40e point de la saison, ce qui lui a permis de devancer Mario Tremblay dans la colonne des meilleurs pointeurs de 19 ans et moins dans l’histoire du Canadien. La marque tenait depuis la saison 1974-1975.
L’ascension de Guhle
Après une sortie plus difficile à Calgary, Kaiden Guhle a connu un voyage inspiré. Il a marqué le but égalisateur à Edmonton et il a récolté trois points en une seule période à Seattle. Au-delà de sa contribution sur la feuille de pointage, l’Albertain a excellé dans les trois zones. Face aux Oilers et à l’Avalanche, il a été principalement opposé à McDavid et MacKinnon. Son travail n’est pas étranger au fait que les deux vedettes ont été limitées à un but chacune à forces égales.
L’étanchéité en infériorité numérique
Au cours de ce voyage, le Canadien a affronté quelques-unes des meilleures attaques massives du circuit. Néanmoins, il n’a cédé que trois fois en 18 infériorités numériques (83,3 %). L’efficacité de Suzuki, dont il était question un peu plus haut, n’est pas étrangère au succès de cette unité. Jake Evans et Joel Armia, par leur positionnement et leur habileté à couper les lignes de passes et à récupérer des rondelles, se sont également illustrés. Sans oublier David Savard, gardien numéro deux de l’équipe chaque fois qu’il saute sur la patinoire.
Tanner Pearson sur les derniers miles
Les jours de Pearson sont comptés à Montréal. L’attaquant de 31 ans, dont le contrat arrive à échéance à la fin de la campagne, a été laissé de côté lors de trois des cinq matchs de ce voyage. S’il n’y avait pas eu un arrêt à Vancouver, là où il a disputé un peu plus de quatre saisons, il n’aurait possiblement pas affronté les Canucks. D’ailleurs, Trevor Letowski a raconté que les entraîneurs avaient expliqué au vétéran qu’il regarderait sa part de match depuis la passerelle. Les chandails à son effigie devraient être bientôt « en spécial » dans les boutiques souvenirs du Canadien.
Celebrini s’éloigne
Ces cinq points ont permis au Tricolore de devancer les Coyotes de l’Arizona et les Sénateurs d’Ottawa au classement général. Ce faisant, il a perdu 2 % des chances de remporter la loterie pour l’obtention du premier choix mettant en vedette, cette fois, Macklin Celebrini. Tout n’est pas perdu. La fin de calendrier du Canadien ne sera pas facile.