L’accusée aurait commenté ses propres graffitis haineux
Une femme de Châteauguay arrêtée pour une série de méfaits
Une résidente de Châteauguay, sur la Rive-Sud de Montréal, a été arrêtée en lien avec une vague de graffitis haineux commis durant plusieurs semaines, elle qui commentait publiquement les méfaits sur les réseaux sociaux.
« Nous allons laisser la justice suivre son cours. Le principal, c’est que nous ayons pu mettre un terme à ces actes, l’incitation à la haine n’ayant pas sa place dans notre communauté », s’est réjoui Éric Allard, maire de Châteauguay.
Sandrine Allard Girardot, qui n’a aucun lien de parenté avec le maire, a été accusée au palais de justice de Salaberry-de-Valleyfield, hier, d’incitation publique à la haine et d’avoir « fomenté volontairement la haine ».
La femme de 23 ans aurait gribouillé plusieurs inscriptions racistes ou encore antisémites sur des lieux publics.
Elle aurait notamment dessiné des croix gammées nazies sur un restaurant de fine cuisine indienne.
« Les lieux visés sont des lieux de culte, des écoles, des commerces ainsi que d’autres endroits bien visibles du grand public », a expliqué le Service de police de Châteauguay (SPC).
ELLE A DU FRONT
Sandrine Allard Girardot a finalement été libérée après avoir été accusée hier.
Le Journal a découvert que la Québécoise se serait amusée à écrire sous des publications dénonçant ses graffitis sur la page Facebook « Spotted Châteauguay ».
« J’ai entendu dire qu’il y a des jeunes adolescents qui se promènent et font ce genre de graffitis », a écrit un internaute.
Ce dernier aurait eu droit à une réponse de Sandrine Allard Girardot.
« Ce ne sont pas des adolescents », a écrit le 21 mars dernier la femme, soit quelques jours avant son arrestation.
NOMBREUX DOSSIERS
Selon les autorités, 16 dossiers ont été ouverts par rapport à ces méfaits.
Le SPC précise avoir ouvert une enquête pour méfait dès le mois de février.
La Sûreté du Québec a aussi collaboré dans cette affaire.
« Le sentiment de sécurité des citoyens de Châteauguay était une préoccupation importante pour le service de police afin de faire cesser ces infractions », a tenu à préciser le corps policier municipal.