Voici vos recours en cas de fuite de vos renseignements
Même si vous avez signé une politique de confidentialité en adhérant à un programme de fidélisation dans un commerce, vous n’êtes pas sans recours contre l’entreprise en cas de fuite de renseignements personnels.
Dans cette fâcheuse situation, il est possible de déposer une plainte auprès de la Commission d’accès à l’information « afin qu’elle initie une enquête sur la fuite de renseignements ou plus largement sur les pratiques d’une entreprise en matière de renseignements personnels », explique l’avocat MarcAlexandre Hudon du cabinet Langlois, dans un courriel au Journal.
« Un citoyen peut également tenter d’obtenir une compensation financière en s’adressant directement à l’entreprise ou bien en déposant un recours civil devant les tribunaux. Le citoyen doit alors démontrer une faute de la part de l’entreprise », poursuit-il.
PRÉVENIR PLUTÔT QUE GUÉRIR
Mais avant d’en arriver là, il peut être bon de prendre certaines précautions, et de ne pas se fermer les yeux au moment d’accepter les conditions liées à l’adhésion à certains programmes.
« En toutes circonstances, les citoyens devraient lire les politiques de confidentialité des entreprises avec lesquelles ils entrent en relation afin de s’assurer qu’ils sont confortables avec l’utilisation que les entreprises désirent faire de leurs renseignements personnels », souligne M. Hudon.
« Cela est particulièrement vrai avec l’avènement de technologies qui peuvent être très intrusives dans la vie privée des citoyens, comme par exemple certaines applications faisant appel à l’intelligence artificielle. »
PEUT-ON SE FAIRE REMBOURSER EN CAS DE FRAUDE ?
Si après la fuite de renseignements personnels, des sommes sont prélevées sur votre carte de crédit, il est important d’en aviser votre institution financière.
« Quand on nous rapporte une situation de fraude, nos équipes analysent si elles peuvent procéder à un remboursement », explique Jean-Benoit Turcotti, porte-parole chez Desjardins.
Cela ne sera pas automatique, mais si l’institution financière est en mesure de déterminer que vous n’êtes pas à l’origine d’une transaction, il y aura un remboursement « dans la majorité des cas », ajoute M. Turcotti.