Katherine Levac fidèle à elle-même
Plutôt sarcastique, la maman humoriste se raconte
Katherine Levac a présenté, mercredi soir, devant la presse et le gratin artistique, son nouveau spectacle solo L’homme de ma vie, révélant enfin son truc pour perdre son poids de grossesse : la gastro...
« J’ai inscrit mes enfants à la garderie, ça fait huit mois que j’ai la gastro... Le truc pour perdre mon poids : la diarrhée », a-t-elle lancé avec ironie au début de sa présentation, tenue au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts, à Montréal.
Présentation guidée par la finesse, l’éloquence et le bagou pince-sans-rire, sarcastique et bien dosé de l’humoriste – elle-même d’un calme désarmant – qu’elle perfectionne depuis 10 ans maintenant.
SUJETS PERSONNELS
S’amusant de ses propres travers, elle aborde dans ce nouvel opus un large éventail de sujets, parfois très personnels, mais aussi politico-sociétaux, allant de la masturbation à son avortement, tout en explorant la quête de l’idéal.
Elle s’ouvre notamment sur le divorce de ses parents, la maternité, la fuite de ses responsabilités parentales et les difficultés de la conciliation travail-famille – parce que contrairement à ses homologues masculins, elle doit s’en occuper pour vrai de ses enfants –, mais aussi sur son rapport à son corps, notamment ses seins, qui sont devenus des « petits sachets de thé » depuis la fin drastique de l’allaitement, ou encore ses rides frontales, disparues grâce au botox.
Elle rappelle au passage qu’être bien dans sa peau n’a rien à voir avec le corps qu’on a, indiquant préférer baigner dans sa propre urine plutôt que de se montrer en costume de bain aux autres.
L’humoriste aborde aussi dans ce nouveau spectacle sa vie à la ferme, soulignant notamment le stoïcisme des agriculteurs – qui ont les mêmes enjeux que les Aztèques, mais qui ne peuvent plus sacrifier personne pour que ça arrive –, ainsi que son désir de plaire, qui a probablement contribué à retarder l’affirmation de sa sexualité, malgré les signes avant-coureurs qu’elle aurait pu considérer au camp de leadership où elle est allée dans sa jeunesse.
« C’est facile plaire aux gars, t’as juste à avoir des yeux, une bouche... une petite sacoche ; tas juste à être Madame Patate ! Ben non, ça prend aussi un petit chapeau », a-t-elle ajouté, un sourire en coin.
Elle n’a pas non plus passé sous silence la naissance de ses jumeaux, qui ont développé un langage secret – pour se conforter et « se soutenir dans l’erreur » – s’apparentant en fait « à une conversation de madame à un spectacle de Cavalia ».
RETOUR SUR LES OLIVIER
Puis, vers la fin de son spectacle, Kat Levac a offert un bref retour sur son animation du 24e Gala Les Olivier, une gig qu’elle dit avoir accepté complètement post-partum, et qui a surtout été teintée par ses premières règles post-accouchement, qui ont débuté à cette journée précise de mars, l’an passé.
Malgré les références parfois « plus typiquement féminines » ou propres à la génération des jeunes trentenaires, les blagues de Kat Levac ont su rallier dans le rire, tantôt gras et bruyant, aussi bien les femmes que les hommes, présents en grand nombre dans la salle, et ce, peu importe leur âge ou leur identité.
L’humoriste poursuivra sa tournée à travers la province. Pour les dates : katherinelevac.com/