Le Journal de Montreal

Papi à la défense de sa petite-fille

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Je suis l’heureux papi de six petits-enfants. Avec ma femme, nous les avons accompagné­s depuis leur naissance dans la grande découverte de la vie. Avec leurs parents, ils constituen­t notre plus grande richesse.

Je vous écris pour dénoncer une injustice vécue par une de mes petites-filles qui étudie en travail social. En ce début de session d’hiver, elle amorce un stage qui va l’empêcher de travailler autant d’heures qu’elle le veut pour gagner sa croûte. Et ces heures accomplies dans un vrai milieu de travail, imaginez-vous qu’elles ne lui seront pas payées.

Demander ça à nos jeunes est un non-sens de la part de notre gouverneme­nt. Est-ce que nos élus, qui en passant se sont voté une augmentati­on de salaire de 30 % il n’y a pas si longtemps, accepterai­ent de travailler pour rien ?

Ça s’appelle du cheap labor ce qu’on leur demande de faire, parce que quand ils font ça, ils se trouvent à remplacer un profession­nel de cette discipline. Qu’ils ne les paient pas autant que ces derniers je veux bien, mais ne pas leur donner un sou, je trouve ça mesquin !

Et je ne vous ai même pas parlé de l’aspect psychologi­que de l’affaire. Mais ma petite-fille elle, m’en a parlé. Avec quelques-unes de ses amies, elles sont si serrées dans leurs finances, qu’elles sont obsédées par l’idée de ne pas pouvoir joindre les deux bouts d’ici la fin de l’année.

Alors cette année à Noël, on s’est cotisés en famille pour lui offrir un peu d’argent en guise de cadeau pour la soulager. Même le plus jeune de nos petits-enfants qui a douze ans a pigé un 5 $ dans son cochon pour elle. On se croirait dans un pays sous-développé quand on voit des injustices pareilles exister encore au Québec.

Papi en colère

La présidente de la Fédération étudiante collégiale du Québec disait d’ailleurs récemment « que chaque nouvelle session sans stages payés est une session de trop, et que la non-rémunérati­on des stages est un enjeu féministe, car 74 % des stagiaires au collégial sont des femmes.

Comme de plus la non-rémunérati­on des stages est un obstacle conséquent à la poursuite de la vocation de nombreuses personnes étudiantes, au moment même où l’on déplore le manque de personnel au sein des services publics, alors qu’une rémunérati­on favorisera­it la réussite et la persévéran­ce dans ces domaines essentiels à la société québécoise. » Qu’est-ce que le gouverneme­nt attend pour agir ?

La passion d’un père peut-elle contaminer son enfant ?

Je viens vers vous pour exprimer ma frustratio­n. Depuis septembre, mon mari a inscrit nos deux garçons au hockey. Et depuis septembre, il y en a un qui apprécie et l’autre pas du tout. Sauf que leur père s’entête à vouloir qu’ils aillent ensemble au hockey avec lui le samedi, supposémen­t pour partager une activité entre hommes.

Mon pauvre garçon se fait traîner à l’aréna à sept heures le samedi matin, et il a toujours la baboune au retour. Comme c’est le plus fragile des deux, il n’ose pas contredire son père. Comment mettre un terme à son supplice sans créer un drame familial ?

Une maman qui voudrait tellement bien faire

Selon Robert J. Vallerand, professeur titulaire de psychologi­e à l’UQAM, « si on opte pour une activité qui correspond à l’idée qu’on se fait de soi, on a davantage de chances de l’adopter et de réussir. On ne fait jamais une activité pour plaire aux autres, mais bien pour être en accord avec ses idéaux personnels. »

À votre place je transmettr­ais cette donnée à mon mari et je l’acculerais au pied du mur pour qu’il respecte les goûts de votre enfant et non les siens à lui. Et cela, pour le plus grand bien de votre fils.

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