Brodeur juge que les gardiens sous utilisés
AGENCE QMI | À une époque pas si lointaine, Martin Brodeur disputait en moyenne plus de 70 matchs par saison, ce qui est inconcevable pour un gardien de la Ligue nationale de hockey d’aujourd’hui. Le Québécois trouve d’ailleurs que les hommes masqués modernes l’ont facile.
La légende des Devils du New Jersey occupe maintenant le poste de vice-président des opérations hockey pour cette équipe et il constate au quotidien que les portiers sont très – ou trop – bien protégés.
« Je crois que nous dorlotons nos gardiens. Je le vois. J’en fais partie. Mon entraîneur des gardiens me dira : “Il a disputé cinq matchs dans les huit derniers jours”. Je lui réponds : “Et alors ?” » a-t-il dit, plus tôt cette semaine, au journaliste du site The Athletic Pierre LeBrun.
Si Brodeur a franchi 12 fois le plateau des 70 parties dans sa carrière de 22 saisons, aucun ne devrait s’en approcher en 2023-2024.
Une poignée disputera 60 matchs et le temps de jeu de certains pourrait diminuer à l’approche des séries éliminatoires, encore une fois pour les ménager.
« Le sport a évolué, mais ce poste a énormément changé, surtout en termes de charge de travail, a reconnu le retraité de 51 ans. C’est assez volatile, ce poste. Une année, tu peux être le gardien partant. La deuxième année, c’est comme si tu n’appartenais même pas à la ligue. C’est bizarre à quel point c’est devenu volatile. »
CHAISE MUSICALE
« C’est le système 1A et 1B qui crée cela, a ajouté Brodeur. Parce qu’on se dit toujours qu’un [gardien] ne peut pas jouer deux fois en deux soirs. Tu crains tellement que le numéro 1 se blesse. Ainsi, tu dorlotes ce gars le plus longtemps possible. Ces gars jouent 55 matchs. Ils devraient en jouer 65 à 70 comme nous le faisions. »
Un bon exemple de ce que Brodeur évoque est la situation chez le Canadien. Le ménage à trois avec Samuel Montembeault, Cayden Primeau et Jake Allen a poussé celui-ci vers la porte de sortie.