Une ange gardienne menacée de renvoi
Ses enfants, son mari et elle doivent quitter le pays
AGENCE QMI | Des citoyens et des élus se mobilisent pour contrer le renvoi au Nigeria d’un couple de préposés aux bénéficiaires pourtant bien intégrés dans leur milieu.
Deborah Adegboye, son mari et leurs trois enfants sont visés par une procédure de déportation vers leur pays d’origine. Le couple de demandeurs d’asile est arrivé au Québec en 2017 en passant par le chemin Roxham.
Ils travaillent depuis plusieurs années comme préposés aux bénéficiaires à domicile auprès d’une clientèle autiste dans le secteur de Pierrefonds à Montréal. Leurs trois enfants fréquentent l’école et parlent français.
Plusieurs citoyens et des élus se sont rassemblés hier devant le bureau de circonscription du ministre fédéral de l’Immigration, Marc Miller, pour dénoncer la situation.
« Sérieusement, on n’a pas les moyens de se passer de Deborah et de toutes ces centaines de travailleurs qui, tous les matins, sont là pour aider les Québécois », a déploré le chef adjoint du Nouveau Parti démocratique, Alexandre Boulerice.
Le porte-parole de Québec solidaire en
matière d’immigration, de francisation et d’intégration, Guillaume Cliche-Rivard, a abondé dans le même sens.
INHUMAIN
« Comment peut-on se permettre de perdre des travailleurs comme ça, alors qu’il n’y a personne qui va prendre la relève ? » a-t-il demandé.
Une amie de la famille estime que le renvoi de la famille est « surréaliste ».
« Les enfants, leur vie, c’est ici au Canada, ce n’est pas au Nigeria. C’est juste inhumain », s’indigne Olivia Viveros.
À moins d’un revirement de situation, la famille devra quitter le pays vendredi.