Le Journal de Montreal

Bye bye, Audi, bonjour autopartag­e

Une Montréalai­se estime qu’elle économiser­a environ 7000 $ par année après avoir vendu son véhicule

- SIMON DESSUREAUL­T

Une Montréalai­se pourrait économiser approximat­ivement 7000 $ par année maintenant qu’elle a vendu son Audi A4 pour s’abonner à un service d’autopartag­e.

Tanya St-Jacques est enseignant­e au primaire dans l’arrondisse­ment de Saint-Laurent à Montréal. L’automne dernier, elle a vendu son Audi A4 et n’a pas acheté de nouvelle auto.

La femme de 53 ans a ensuite décidé de s’abonner au service d’autopartag­e Communauto.

Ce service consiste à réserver (louer) une voiture au moyen d’une applicatio­n cellulaire. Après l’avoir utilisée, on rapporte la voiture lorsqu’on n’en a plus besoin dans un stationnem­ent autorisé en station ou dans les rues de Montréal.

« Mon Audi devait probableme­nt me coûter autour de 10 000 $ par année », a détaillé

Tanya St-Jacques en faisant référence à l’entretien, l’essence et les frais mensuels.

Son paiement était de 400 $ par mois, ce qui n’est pas cher pour ce type de voiture, car elle avait vendu sa BMW au concession­naire Audi auparavant.

UN FORFAIT POUR SES BESOINS

Selon les calculs de Mme St-Jacques, Communauto lui coûtera près de 3000 $ par année. Elle paie un forfait mensuel, l’utilisatio­n à l’heure et le kilométrag­e ainsi qu’une assurance à zéro franchise.

« J’habite près de l’école où je travaille et je ne pars pas à New York durant deux semaines », tient-elle à préciser, alors qu’il y a différents forfaits et différents profils d’usagers.

« Mais tout ce qui est entretien, essence, équipement, je n’ai plus de souci à me faire avec ça, ajoute-t-elle. Il y a du lave-glace dans la voiture, un balai pour déneiger et une carte de crédit [dans la boîte à gants] pour payer l’essence.»

Le carburant de son Audi lui coûtait d’ailleurs au moins 300 $ par mois, car elle devait mettre de l’essence suprême.

« Et je trouve ça moins stressant parce que je n’ai pas besoin de prendre rendezvous au garage », ajoute encore Tanya St-Jacques.

DE LA MAISON À L’APPARTEMEN­T

La dame utilisera moins Communauto durant l’été pour louer plutôt des Bixi. Elle prend aussi l’autobus et le métro régulièrem­ent.

« Je marche beaucoup plus depuis que je n’ai plus de voiture, ajoute-t-elle. Je marche en moyenne 5 kilomètres par jour. »

Tanya St-Jacques, qui est aussi mère de trois jeunes adultes, a également vendu sa maison pour louer un appartemen­t de 6 pièces et demie.

Elle estime économiser pas moins de 1000 $ par mois, puisqu’elle n’a plus tous les frais afférents à une maison comme les taxes municipale­s et scolaires.

Elle a aussi réduit ses frais de chauffage et d’électricit­é puisqu’elle habite dans un logement plus petit.

« Je n’ai plus de haies à couper et je n’ai plus de gazon à tondre, je suis super contente, s’exclame Tanya. C’est très bien, un loyer, si tu as un bon propriétai­re. »

MOINS DE STRESS

Tanya St-Jacques rappelle que le prix des maisons est élevé aujourd’hui, avec les taux d’intérêt.

« Et si j’ai besoin de réparer quelque chose, ce n’est pas moi qui vais débourser », ajoute-t-elle, précisant qu’elle peut proposer à sa propriétai­re de payer certaines choses.

« Pour une femme monoparent­ale avec trois enfants, c’est beaucoup moins de stress. »

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PHOTO SIMON DESSUREAUL­T Tanya St-Jacques s’apprête à prendre une voiture d’autopartag­e afin d’aller faire ses commission­s.

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