Le Journal de Montreal

Un pervers montrait de la bestialité à une enfant de 10 ans

- MICHAËL NGUYEN

Un Montréalai­s qui avait montré de la bestialité à sa belle-fille de 10 ans « parce que c’est drôle » en plus d’abuser sexuelleme­nt d’elle n’a pas réussi à convaincre un juge que la petite avait exagéré.

« Son témoignage n’a pas la crédibilit­é ni la fiabilité requise pour être retenu par le tribunal », a tranché cette semaine le juge Claude Lachapelle au palais de justice de Joliette.

Le beau-père indigne de 51 ans, que l’on ne peut nommer afin de protéger l’identité de sa petite victime, devra donc payer pour ses gestes criminels commis en 2019, alors qu’il habitait dans Lanaudière avec sa conjointe et la fille de celle-ci, entre autres.

« Il a une attitude paternelle avec elle, il s’occupe et prend soin d’elle, il est bienveilla­nt », a expliqué le juge.

ABUS « SECRETS »

Sauf qu’à plusieurs reprises, il avait profité de l’absence de sa conjointe pour s’en prendre à sa belle-fille, avec des attoucheme­nts sexuels sur les fesses, dans le lit.

« C’est notre petit secret », avait dit l’accusé à la petite.

À un autre moment, alors que d’autres personnes se trouvaient dans la résidence, il s’était introduit dans la salle de bain de l’enfant afin de commettre un autre acte sexuel en disant l’aider.

Et comme si ce n’était pas assez d’abuser sexuelleme­nt d’elle, il lui avait également montré des vidéos illégales.

« [La victime] a expliqué que l’accusé lui a demandé de venir le voir, ajoutant que c’était drôle, a expliqué le juge. Elle va donc rejoindre l’accusé et à ce moment celui-ci lui montre un film qui contient de la bestialité. »

FAIBLE SOUTIEN MATERNEL

N’en pouvant plus, la petite en avait finalement parlé à sa mère. Elle avait finalement été convaincue par les explicatio­ns qu’il s’agissait d’un malentendu.

« Plus tard, la mère de la plaignante lui suggère qu’elle a peut-être exagéré », lit-on dans le jugement.

Se sentant « trahie » par sa mère, la petite qui était sous pression avait finalement démenti ses propos. Sauf que six mois plus tard, elle a pris son courage à deux mains afin de se rendre au poste de police.

Et contrairem­ent à sa famille, l’enquêteuse l’a crue et a ouvert un dossier, qui a mené à des accusation­s de contacts sexuels et « d’immoralité sexuelle là où demeure une enfant ».

Lors du procès, l’homme a tenté de ressortir la même version des faits qu’il a présentée à sa conjointe, sauf que le juge n’a pas été berné, d’autant plus que l’enfant avait conservé des messages textes incriminan­ts.

Déclaré coupable, le beau-père reviendra à la cour en juin, pour les plaidoirie­s sur la peine à lui imposer. Les contacts sexuels sur des mineurs de moins de 16 ans entraînent un minimum d’un an d’incarcérat­ion.

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